Les britanniques de BRING ME THE HORIZON sont de retour en 2021 avec un nouvel album intitulé comme de circonstance, « Post Human : Survival Horror ». Ce groupe formé en 2004 et particulièrement apprécié par la jeune génération de coreux et métalleux en tout genre allient différents styles de metal afin de se forger sa propre identité. Avec son huitième album, le groupe semble toujours autant décidé à affirmer son propre style avec panache.

Qui dit SONY Music dit grosse production. C'est effectivement le cas ici. Tout est impeccable, d'une très grande propreté, d'un équilibre parfait... Bref ! Le son de cet album est énorme. Et les fans n'ont plus qu'à en profiter pleinement. On pourrait penser que les gros labels ont parfois tendance à rendre les groupes un peu trop radio frendly mais il s'agit bien ici d'un album metal, ni plus, ni moins.

« Dear Diary » ouvre l'album avec puissance. On retrouve les ingrédients qui ont fait le succès du groupe. La grosse énergie est bien présente. Le tempo est élevé et le chant écorché à souhait. Les fans ne s'y tromperont pas. La marchandise est bonne et BRING THE HORIZON le fait savoir. « Parasite Eve » s'ouvre sur un sample tiré de « Erghen Diado » qui apparaît sur l'album « Le Mystère des Voix Bulgares VOL.1 » sorti en 1989. Cette introduction vient donner une touche intéressante à ce morceau mid tempo. En effet, ce deuxième titre de l'album est un peu plus contrasté avec beaucoup d'air donné par des éléments electro et pas mal de cassures. C'est aussi une façon de faire de ce style de groupe et BRING ME THE HORIZON ne se prive pas de donner libre court à ses idées. « Teardrops » se fait un peu plus conventionnel avec grosse rythmique et mélodie facile à chantonner. Ce morceau est taillé pour les concerts cela va de soit. Il n'est donc pas étonnant de retrouver ce morceau sous forme de clip vidéo. C'est aussi le cas avec « Obey With Youngblud ». En effet ce titre allie la férocité du groupe à des mélodies là encore faciles à retenir. « Itch For The Cure (When Will Be Free ?) » sert d'introduction à « Kingslayer » de manière électro avant le gros titre. On retrouve donc sur « Kingslayer » des invitées inattendues, BABYMETAL. Les chanteuses viennent donner une touche féminine et japonaise à ce titre. On a même un côté générique de manga de ce morceau. Le tout, c'est que cela fonctionne et c'est bien le cas. On calme un peu le jeu avec « IXI » et la présence du duo féminin NOVA TWINS. BRING ME THE HORIZON revient à un morceau plus minimaliste avec « Ludens ». Le groupe explore une face un peu plus industriel de sa musique tout en gardant une forte présence de la mélodie. On conclue enfin avec « One Day Butterflies Left Will Be In Your Chest As You March Towards Your Death » avec pour dernière invité Amy LEE de EVANESCENCE. Ce titre vient conclure de manière plus calme l'album et de manière peut-être plus inattendue. En tout cas, Amy LEE trouve facilement sa place sur ce titre et se l'approprie d'une manière naturelle, comme si ça avait été le sien.

BRING ME THE HORIZON devrait une fois de plus ravir son public. Le groupe sort un album pour le moins varié et riche à tous les niveaux.