Comme je le dis parfois, je n’ai aucun intérêt à écrire des chroniques qui ne rendent pas hommage au travail des musiciens, je me sens d’ailleurs assez mal lorsque malheureusement cela m’arrive, même avec la plus pure objectivité possible (ce qui par définition étant pratiquement inatteignable). Etant musicien et compositeur moi-même, je ne sais que trop ce qu’on peut éprouver par rapport aux critiques négatives vis-à-vis de son travail.

C’est pourquoi je ne parlerai que très peu de cet album de Digitipus in Nazoo, car il englobe tout ce que je n’aime pas dans la musique : le pop-rock franco-français avec textes français assumés et plus ou moins à message, chansons simplistes et refrains répétitifs pour bien les encrer dans le cerveau commun d’un public qui sera prêt à chanter en chœur lors des concerts, la facilité déconcertante à anticiper les passages et les breaks entendus des milliards de fois depuis trente ou quarante ans, sans aucune recherche ni inspiration, l’absence totale de mélodies dans la voix du chanteur et le manque cruel de renouveau… Je m’arrête là…

Le groupe avait commencé sa carrière en 1993 du côté de Lyon pour l’abandonner soudain et la reprendre 20 ans après, en 2013. Ce "Malibu Sheba Wasabi Bleu" est leur troisième album, il se trouve bien présent sur internet avec son lot de vidéos promo et je sais qu’il y a un public pour ce style de musique très typé et très démodé, ce public patriote et fier de sa scène rock (celle qui est diffusée sur les radios, TV et internet, pas l’autre scène hélas…) qui a encore et toujours envie d’écouter le même genre de son : Noir Désir, Capdevielle, Indochine et même un côté Bashung et Higelin, mais sans la classe et la folie de ces deux derniers.

Pour amateurs du genre uniquement.