C’est avec bonheur que je chronique à nouveau un album de HeadCharger pour Pavillon 666, ce doit être le troisième pour ma part, j’en suis d’autant plus heureux que ce dernier méfait est très bon, comme d’ailleurs les six autres avant.
 
Ce « Rise from the ashes » présente tout ce que le groupe sait faire, avec un nouveau guitariste et un nouveau batteur, la biographie fournie par le label dit tout ou presque ce qu’il y a à savoir pour apprécier ces dix titres très rock et pourrait certainement remplacer ma chronique.

Vous avez envie de vous faire maltraiter par la musique ? C’est alors avec un grand coup de pelle dans la tête que vous accueillera le groupe, la dentelle et la guimauve ne sont pas de mise ici, on sentirait plutôt les effluves de bière brune, de whisky tourbé, tabac et cuir ciré !
Dès « Magical Ride » et « My chains », les Normands annoncent le ton, un son de folie, des guitares très heavy-rock (voire stoner énervé) et acérées, une rythmique basse-batterie métronomique, relevée, accompagnée par un chant dynamique, assez grave ou médium dans l’ensemble et légèrement éraillé, qui sied à merveille au style du groupe. Ca ne crie pas ici, ça chante !

On n’est jamais déçu du début à la fin, les deux dernier brûlots que sont « The Last Dance » et « Rise from the ashes » en sont une belle preuve presque progressive, les influences 90’s assumées se ressentent sans problème, le groupe n’hésitant pas à lorgner du côté d’un Foo Fighters ou d’un Alice in Chains, je dirais même que les rythmiques ont une dynamique proche de Placebo, ce qui me ravit à nouveau.

Que dire de plus ? Essai transformé, une fois encore, ruez-vous sur cet album qui vous donnera une pêche d’enfer pour plusieurs semaines, comme si vous renaissiez enfin de vos cendres moroses covidiennes…