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MUGSLUG Smiles behind the masks [ 2021 ] |
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CD Album - Durée : 33.02 - Style : Punk, Hardcore | |
Informations : | |
Interview : | |
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ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
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Chronique : 10 octobre 2021 - Chroniqueur : Stef | |
Attention ! album énervé !! MUGLSLUG sort son premier LP « Smiles behind the masks ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les gars ont une pêche d’enfer. Visiblement, le confinement les a inspirés et ils nous recrachent le long de ces onze titres survoltés toute la hargne, la frustration et la colère emmagasinées pendant les derniers 18 mois. Aucun temps mort. L’écoute vous prend aux tripes dès le premier titre « Ufo division », qui raconte la quête d’un ailleurs meilleurs et des désillusions face à la réalité brutale d’un accueil fait de barbelés. Les thèmes de prédilection du groupe sont abordés de façon directe, sans filtre. L’égocentrisme et le narcissisme de l’Homme, comme sur les morceaux « New world order » et « I’m not ». Constat froid et tragique de la dérive de l’humanité. La noirceur de l’album est parfois contrebalancée par des titres plus fun comme « Wild » où les paroles nous invitent à retourner à la simplicité des choses, danser, bouffer des chips et se foutre du reste…mais n’est-ce pas une fuite ? La vérité, ou simplement sa recherche, est au cœur de ce brulot. La manipulation des médias, l’omniprésence des écrans qui nous délivrent ‘la bonne parole’. Si l’on se ment, si l’on n’est pas honnête avec soi-même, comment échapper à la souffrance, à l’enfermement psychologique, à la folie. Il y a les interdits de la société et il y a ceux que l’on s’impose nous-même, par nos choix, nos actes, nos croyances. Tous ces textes sont hurlés, à qui veut les écouter, les entendre, les comprendre, par un Fred teigneux, à vif, pas totalement désabusé mais toujours en éveil. Sa guitare, fabriquée par ses soins, est torturée, malmenée pour nous sortir des sons déchirants, des accords hypnotiques. Fabrice, à la guitare puissante, carrée, essentielle, habille chaque titre avec justesse, donnant ainsi une profondeur aux compositions. Bastien, à la batterie, est dantesque, venu d’ailleurs comme sur « UFO », sauvage sur « wild », cataclysmique sur « ants and slaves ». Quelle énergie ! La basse est tenue de mains de maître par Cyril, ça bastonne sur chaque titre et il est très agréable d’avoir une production qui permets, justement, d’entendre la basse. Qui aime le punk, hardcore, métal industriel sera comblé par cet excellent album où chaque titre est une orgie de puissance, de colère et de frénésie communicative. Album autoproduit, enregistré et mixé par ce quatuor talentueux, conservant l’ambiance live propre à leurs prestations scéniques. Un exutoire salvateur au marasme ambiant. | |
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