Ce second album est, autant le dire tout de suite, époustouflant. Tellement actuel et cochant toutes les cases d’un metalcore moderne et dans l’air du temps.

Formé en 2012 à Troyes, ville où l’on accompagne si mal les musiciens surtout s’ils font du metal (ils sont si mal habillés et sont tellement bruyants), Insolvency m’a toujours donné l’impression d’avoir un énorme potentiel même à leurs débuts.

Après un premier album « Antagonism Of The Soul » un peu jeune et malhabile, le groupe nous revient en 2022 avec le missile « Illusional Gates » mixé par Jim Pinder (Bullet For My Valentine, While She Sleeps, Bring Me The Horizon, etc…) et Tyler Smith au mastering (Falling In Reverse, I Prevail).

Cet album me donne l’impression que le groupe a réussi à parfaitement digérer ses influences pour nous en donner le meilleur. Dire que l’on sent l’odeur de la poudre d’un « Bullet for my valentine » ou le fumet de « Bring me » est assez évident, mais c’est ressenti comme un voile sur les compos d’un groupe adulte qui s’affranchi des poncifs et suit son propre chemin.

C’est superbement composé et l’on est immergé dans l’univers d’Insolvency de manière assez profonde. D’ailleurs, en parlant d’habillage (ce n’est pas péjoratif), c’est Pierre Le Pape (Embryonic Cells, Melted Space, Seth…) qui s’est chargé des claviers et, à mon avis, c’est le coup de maitre du groupe. Chaque intervention de claviers et brillante et donne un petit plus immersif et péremptoire. C’est brillant !

Un album qui m’a surpris, car ce n’est habituellement pas ma came, mais plutôt celui de ma femme (d’où le fait que je connaisse assez bien les influences d’Insolvency), un album qui m’a rendu fier, car il n’a rien à envier aux grosses productions, tout y est parfaitement à sa place, dans ce style, c’est parfait.

Il ne reste plus qu’à Insolvency de défendre cet excellent album sur scène car il est taillé pour.