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LALU
Paint the sky [ 2021 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 63.24 - Style : Rock/metal progressif
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.frontiers.it
Contact groupe : http://www.vivienlalu.com
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 22 mars 2022 - Chroniqueur : IvanJack25
 

Attention, chef d’œuvre !!! Rien de moins !!!

Ayant été conseillé par un ami de jeter une oreille sur cet album, j’ai adhéré de suite à ce rock/metal prog de haut niveau, d’une rare qualité de compositions, d’une maîtrise absolue de tous les instruments et d’une homogénéité sans faille, malgré les différences d’atmosphères entre tous les morceaux.

Que ne fut pas ma surprise en voyant que ce concept a été composé par Vivien Lalu, claviériste français que je ne connais que depuis cet album, et en constatant la qualité des musiciens qui l’accompagnent et des invités prestigieux qui interviennent sur pratiquement tous les titres avec brio et panache. Voyez plutôt la dream team : Jens Johansson, Jordan Rudess, Gary Wehrkamp, Steve Walsh, Alessandro Del Vecchio, Marco Sfogli, Simon Phillips, Tony Franklin, Vikram Shankar….

Vivien est accompagné pour le groupe en lui-même du guitariste et bassiste Joop Wolters, brillant de technique et d’émotion confondues, du non moins excellent batteur Jelly Cardarelli, maniant ses baguettes avec autant de précision que de majesté et du charismatique et unique Damian Wilson, qui je le pense sincèrement n’a jamais aussi bien chanté que sur ces onze titres taillés pour sa voix. Pourtant je suis un grand fan de ce vocaliste depuis ses débuts, et plus précisément depuis les albums de Landmarq et bien sûr sa participation aux albums Star One, Ayreon, Threshold, Headspace et Arena. Mais ici, sa voix parait tellement fluide (les textes sont d’ailleurs écrits de sa main propre) qu’elle coule de source sur ces merveilleuses compos, harmonieuse, lumineuse même.

Entrons maintenant dans le vif du sujet : dès « Reset to Preset », je suis emballé par la production, très professionnelle et très organique, à des lustres des grosses prod. actuelles pompeuses, ultra-compressées et sans nuance ni dynamique. La batterie est très en avant dans le mix, ce qui n’est pas pour me déplaire et Damian nous délivre une prestation digne d’un Jon Anderson en grande forme. D’ailleurs tout le morceau et ce chant médium/aigu du britannique me fait penser à Yes période Close to the Edge, les claviers de Vivien sont sans équivoque, et ça fait un bien fou.

« Won’t rest until the heat of the earth burns the soles of our feet down to the bone » (oui, oui, c’est bien le titre de la chanson !) enfonce le clou, le chant est très mélodieux, entraînant et les guitares ont un côté metal prog classieux du plus bel effet. « Emotionalised » met à nouveau en valeur la qualité des mélodies de Damian, le tout est assez lent, les rythmes sonnent comme une attente, lancinante, une sorte de pause avant la déferlante qui suit. En effet, le morceau-titre « Paint the sky » est un joyau de musique progressive à tous les points de vue. Rythmes variés, mesures asymétriques, guitares et basses acérées et virtuoses, claviers très rythmés et rappelant le Tony Banks (Genesis) des années Foxtrot et Selling England by the pound, le tout ponctué d’un duel de chorus de Messieurs Johansson (Stratovarius) et Del Vecchio (Edge of forever et tant d’autres groupes…). Damian, toujours impérial, partage le chant avec le magnifique Steve Walsh (Kansas) qui, de sa seule présence envoûte l’espace sonore de son aura indéniable, presque mythique. A la lecture de mes phrases, le morceau peut paraître pompeux comme hélas beaucoup de longs morceaux de prog à tiroirs, que nenni car tout est tellement bien imbriqué qu’on ne s’ennuie pas une seconde, la surprise est de mise à chaque variation de tempo, d’accord ou de mélodie. J’appelle cela du grand art !

On se repose un peu avec la belle ballade « Witness to the world » et son refrain qui rentre instantanément en tête et « Lost in conversation » se veut lancinant, d’une assez lourde ambiance et le refrain très judicieux reste de toute beauté… on risque de l’avoir en tête pendant un moment aussi celui-là ! Avec « Standing at the gates of hell », nous découvrons une autre facette musicale, avec des passages de chant que n’aurait pas renié Queen, mêlés à une structure très jazz-fusion orné d’un solo de guitare groovy, comme si Pat Metheny était venu taper le bœuf pour le plaisir… Déroutant mais toujours intéressant.

Second pilier avec « Paint the sky”, “The chosen ones” se pose comme le morceau le plus accessible pour tout réfractaire au progressif, Damian distille toujours un chant mélodieux muni d’un refrain très efficace tel un single pop prêt à envahir toutes les ondes de la planète (c’est tout ce que je leur souhaite d’ailleurs) et des harmonies simplifiées par rapport au reste de l’album. Néanmoins, comme pour recadrer le propos, nous avons droit à un furieux solo de clavier de Jordan Rudess (Dream Theater), l’un des plus inspirés qu’il ait joué depuis très longtemps, mais ce n’est qu’une appréciation toute personnelle.

Nouvelle césure bienvenue avec l’instrumental « « Sweet Asylum », joué et composé par Joop qui sort la douze-cordes pour l’occasion, et nous voilà reparti dans l’excellence sous l’ombre superbe de Yes avec l’intro guitare/clavier de « We are strong », il est étonnant comme le timbre de Damian ressemble parfois à s’y méprendre à celui de Jon Anderson en son temps, chose que je n’avais étrangement jamais remarquée. La voix humaine reste un mystère, car un même chanteur peut changer sa façon de chanter d’un style de musique à l’autre, sans que lui-même ne s’en rende compte, c’est toute la magie de la musique et de comme l’humain peut l’utiliser et la vivre…

La patte de Vikram Shankar, le pianiste derrière l’excellent projet Silent Skies avec Tom Englund (Evergrey), s’entend aux premières notes de piano, puis Damian et les claviers mélancoliques transcendent l’éther en une mélopée enchanteresse, dommage que ce morceau soit si court, j’en aurais bien repris cinq minutes de plus.

L’album se termine avec une version instrumentale de « Paint the sky », où Jelly cède ses baguettes à l’incroyable Simon Phillips (Toto…), qui insuffle un feeling différent, peut-être un peu plus groovy voire jazzy, plus dansant, une belle relecture qui accueille également un magnifique solo de clavier d’Alex Argento.

Cette galette sortie sous le label Frontiers est une pépite artistique, qui procure des sentiments de plénitude, de joie, d’introspection, de doute et de bonheur nouveau. Bien que profondément progressive, la musique de Lalu pourrait bien fédérer toutes sortes de personnes un tant soit peu passionnées et aventureuses, car finement composée, mélodieuse à souhait et sincère. Achetez cet album les yeux fermés, c’est un chef d’œuvre vous dis-je !








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