Lorsque je vis les titres des morceaux de cet album, débutant par Strange stars – prologue et Strange Stars - epilogue, je crus à un concept album spirituo-fantastique comme au bon temps des 2112 de Rush et Metropolis part II de Dream Theater. Que ne fut pas ma déception lorsque juste après une intro piano / nappes de synthé un peu enfantine, je découvris un rock un peu garage sorti tout droit des années grunge, avec un soupçon de stoner et d’un rien de psychédélique bien seventies.

Je me fis souffrance pour continuer à découvrir cet album avec beaucoup de travail sur moi, et mes oreilles encaissèrent de plus en plus mal une production très médiocre et plus que roots, ces rythmiques déstructurées et brouillons, qui semblent même parfois ne pas jouer ensemble, le batteur étant très irrégulier et pas groovy pour un sou, cette absence totale de mélodie dans les thèmes assénés avec rudesse… Et cette voix un peu pop-rock dépassée, comme si Liam Gallagher d’Oasis se mettait à imiter Ozzy Osbourne (en moins bien), irritante et longiforme, ne cessa de pilonner mon cerveau, à coup de notes aiguës sèches et sans émotion aucune, robotique et froide.

Ayant été au bout du calvaire non sans mal, je ne veux pas être trop méchant avec ce premier album des allemands de Enlightenment car rien n’est foncièrement mauvais finalement. Mais rien n’est très bon non plus et on se demande vraiment quelle musique ils désirent jouer. Et d’ailleurs le savent-ils réellement eux-mêmes ?