CHRONIQUES D'ALBUMS




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CRIS LUNA
The musical war [ 2021 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 71.00 - Style : Metal progressif
Informations :
Interview :
Contact label :
Contact groupe : https://www.difymusic.com/crisluna https://crisluna.bandcamp.com
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 17 mai 2022 - Chroniqueur : IvanJack25
 

« The Musical War » est une épopée musicale très intéressante, où l’on ressent tour à tour des émotions fortes, dérangeantes, envahissantes, merveilleuses, positives ou moins, il y règne une sorte de climat oppressant et incertain, comme dans certains livres et films d’anticipation et de science-fiction où l’on ne sait jamais vraiment ce qui se passe et surtout comment va se terminer l’histoire… si elle se termine un jour.



Cris Luna, alias Christophe Schoepp, auteur-compositeur, bassiste, guitariste et chanteur, proposant ainsi son quatrième album, nous immerge dans un univers à part, lancinant, atmosphérique à souhait et lorgnant vers la torpeur des années 90 façon Type O Negative, ou encore certains moments de Paradise Lost, englobant une certaine version du prog metal voire post-metal, goûtant même au rock gothique des années 80 genre Sister of Mercy ou encore The Mission.

Douze plages très longues qui se développent doucement, comme des cellules se reproduisant au fil des jours, indéfiniment, comme la naissance d’un mal inconscient et sournois, inéluctable… Le sujet est d’autant plus approprié à cette musique sombre car il porte sur une ambiance à la 1984 de George Orwell, Cris Luna y parle d’un monde post-apocalyptique où un état totalitaire a pour finalité d’annihiler toute forme de musique et de décimer tous les musiciens, on y suit le héros, qui est devenu aveugle, les cordes vocales détruites par le régime, qui cherche sans relâche la résistance à ce fléau de dictature.

Les moments les plus grandioses sont bien sûr les deux morceaux d’introduction, « In Memoriam » et « Amen » presque totalement instrumentaux, qui posent d’entrée l’atmosphère obscure et malsaine, ornés de passages radios où l’on annonce les morts de musiciens qui s’ensuivent, pour le plus grand bien de ce régime liberticide, - on y entend parler de Cliff Burton de Metallica, Elvis Presley ou encore Freddy Mercury. J’ai pensé à certaines ambiances de Ministry et même de Neurosis dans la conception et l’interprétation des rythmes et des accords, cette longue introduction m’a également remis dans l’état d’esprit d’un Crimson Idol ou The Headless Children de WASP en leur temps.

Un des morceaux les plus intenses se trouve « The dome of war », sorte de forme d’ondes qui se trémoussent langoureusement devant notre cerveau endormi et qui répand sa torpeur en nous, pour mieux nous hypnotiser de sa noirceur et sa magie noire. « Blind » est très réussi également, avec cette impression de désespoir, comme si on nous avait nous-même crevé les yeux, à l’instar du personnage principal du récit.

« Salimah » embellit l’atmosphère avec de magnifiques mélodies empreintes d’une douce mélancolie et ce chant plaintif, presque pleuré, désirant s’extirper d’une ombre opaque sans fin.

Une patte un peu plus moderne se fait entendre sur le très évolutif « The Musical War », où les riffs sonnent comme du bon Devin Townsend époque Ocean Machine et les rythmiques rappellent certains gimmicks de Gojira. Morceau qu’on dirait sans fin, hypnotique à souhait mais sans ennui, un défilement du temps, stoïque, imperturbable.

La clôture est superbe avec la power-ballad épique « Peace », chanson qui effleure un espoir à venir sur le destin du monde, à l’instar du « Heroes » de Bowie sur certaines intonations, avec incursion d’accords acoustiques majeurs et une flamboyance mélodique, agrémenté d’un solo de fin bourré de feeling, à la manière d’un Comfortably Numb des Pink Floyd, ou encore le final de « Hold on to my heart » de Wasp, tant d’émotions, ça file des frissons partout !

A noter la présence du batteur Benoit Cazzulini (Ange), seul musicien avec Cris sur cet album, et qui apporte sa pierre à l’édifice non négligeable, à force de rigueur métronomique et de feeling à mesure du défilement indescriptible du temps.

J’aurais une seule critique concernant le chant, cette voix un peu trop plaintive et assez monotone, malgré l’osmose ressentie avec le style de musique, aurait gagné à être beaucoup plus mélodieuse et plus « osée », plus variée dans les sentiments. Elle sied néanmoins merveilleusement à l’ambiance générale, magique et désespérée à la fois.

« The musical war » est un très bon album, une très belle réussite artistique, aux sonorités uniques et à l’ambiance intimiste et introspective, une sorte de voyage interne au plus profond des ténèbres de l’âme humaine, mais avec un sens de la mélodie très agréable, souvent de toute beauté.








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