CHRONIQUES D'ALBUMS




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JANI LIIMATAINEN
My father's son [ 2022 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 60.00 - Style : Metal symphonique
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.frontiers.it
Contact groupe : https://fr-fr.facebook.com/janiliimatainenofficial/
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 12 juin 2022 - Chroniqueur : IvanJack25
 

Jani Liimatainen est un des guitaristes et compositeurs les plus discrets de sa génération mais crée l’événement à chaque sortie d’album. Bien connu pour être l’un des membres d’origine de Sonata Arctica, il est depuis son départ du groupe l’auteur de plusieurs grands projets dont Cain’s Offering, collaboration magique avec Timo Kotipelto, chanteur de Stratovarius et The Dark Element, grosse machine metal symphonique ambitieuse menée par l’ex-Nightwish qui a rarement aussi bien chanté que sur cette musique.
 
Pour cet album solo qui sort pour une fois sous son propre nom, Jani s’étant occupé des guitares, des synthés et des orchestrations, a fait appel à la crème des vocalistes scandinaves du moment, mais pas que. L’accompagnent sur cet album Rolf Pilve (Stratovarius) à la batterie, Jonas Kuhlberg à la basse et l’excellent pianiste Jarkko Lahti (The Dark Element).
 
J’avais donc de grands espoirs à découvrir cet opus car vous l’aurez compris à mon introduction, je suis très fan du travail du guitariste. Ça commence très fort avec un « Breathing Divinity » magnifique de modernité et de volupté, soutenu par la voix grave et tenace de Bjorn Strid (Soilwork, The Night Flight Orchestra) qui ne laissera personne indifférent, belle mise en bouche suivie du non moins intéressant « All dreams are born to die » où l’on écoute attentivement le pote de toujours Toni Kakko (Sonata Arctica) et l’apparition éclair d’un petit solo de clavier de Jens Johannson (Stratovarius). Sur « What do you want », j’apprécie et je découvre même la voix très « bonjoviesque » de Renan Zonta (Electric Mob), très beau feeling américain pour ce chanteur brésilien, l’ambiance est presque country rock parfois, très sympa et totalement différent des deux premières chansons.

« Who are we » aurait pu me combler de bonheur, étant fan inconditionnel de la voix de Timo Kotipelto, mais la chanson ne décolle pas spécialement, la mélodie n’accroche pas, je me prend presque à m’ennuyer et à attendre le prochain. Prochain qui surprend à nouveau, « Side by side », par le côté très dansant et kitsch à souhait, les claviers ont un bon goût de Journey (c’est même presque un plagiat de leur morceau « Only the Young » !), la voix de Pekka Heino (Brother Firetribe) ajoute une touche pop à l’ensemble et un solo de saxophone sorti tout droit d’une ambiance très Careless Whisper de George Michael finit d’adoucir encore plus le tout… C’est léger, simpliste, presque enfantin mais on se prend néanmoins à dodeliner de la tête et taper du pied ; preuve que la compo est tout de même bien faite.

Renan fait son retour au micro sur cette belle ballade qu’est « The Musical Box », dotée d’un esprit très pop à nouveau, le chant cette fois sert de lien aux mélodies pour nous emmener dans un bel onirisme cuisiné aux petits oignons. La suite est plus commune au style de Jani, avec « Into the Fray », chanson dans la plus pure tradition metal mélodique finlandaise avec de manière logique le retour de Timo au chant, enfin impérial, dont la voix prend ici tout son sens, il aurait même pu piquer ce titre pour le prochain Stratovarius, tant il semble en fusion avec l’ambiance. Ça fait un bien fou !!!

Les trois titres restants me procurent des émotions totalement extrêmes et variées, tant la différence d’atmosphère et même de style se fait largement sentir. Je n’arrive pas à comprendre l’intérêt d’un titre comme « I could stop now », pourtant sauvé de l’oubli par Annette Olzon, qui peine à intéresser l’oreille au milieu de ce folklore qu’on dirait tout droit sorti d’un forêt d’Ewoks en transe… ça sautille de partout, c’est plus léger qu’une bonbonne d’hélium et ça ne sert à rien… On passe vite à la suite avec « Haunted House », une ballade très langoureuse, chantée par Jani lui-même, qui nous fait découvrir son très beau timbre de voix, grave et mélodieux et qui déploie une palette d’accords osés et d’arrangements vertueux qui sortent vraiment de l’ordinaire. Très beau morceau qui en dit long sur la qualité de composition du guitariste, qui s’est légèrement influencé des atmosphères modernes et interstellaires de Silent Skies (fantastique projet de Vikram Shankar avec le chanteur Tom Englund d’Evergrey).

Le final est dantesque, mes amis, « My Father’s son » est LE morceau épique par excellence. Non, rien à voir avec Rhapsody et compagnie, mais je veux dire épique dans le sens évolutif, grandiose et progressif. Onze minutes et quelques de pur art, de pure musique endiablée où l’on ne s’ennuie pas une seconde et où le panel symphonique et orchestral est déployé à bon escient, sans trop de panache mais avec finesse et harmoniquement sensationnel. Les rythmiques sont alambiquées, très progressives dans l’intention et étonnamment totalement en osmose avec ces orchestrations omniprésentes et légères à la fois. Le chanteur Antti Railin, dont j’entends l’excellence pour la première fois transcende le tout avec son sens de la mélodie incroyable et son émotion efficacement maîtrisée, surtout sur le final planant où il reste seul avec les orchestrations lancinantes et enchanteresses. Le piano de Jarkko accompagne le morceau entier de sa virtuosité d’inspiration classique, voire romantique et achève de combler la perfection de l’instant. Le chef d’œuvre de l’album !
 
Quel voyage mes amis !!! Cet album, malgré le fait qu’il soit très décousu et inconstant dans l’intérêt et les styles de musique, reste tout de même un sacré tour de génie et ravira beaucoup de personnes qui recherche la variété et la surprise lorsqu’ils découvrent un album. Et je n’ai pas parlé de la production qui est tout simplement d’une puissance incroyable et d’une limpidité divine. Alors je n’ai pas peur de dire que c’est mon coup de cœur du moment, même si encore une fois tous les morceaux ne font pas l’unanimité à mes yeux et mes oreilles. Je suis donc toujours inconditionnellement fan de cet artiste d’exception, qui ne met en valeur à aucun moment son talent de guitariste indéniable mais laisse toute la place à ses talents de créateur et au travail de ses invités prestigieux. Ruez-vous sur cette œuvre en plein dans son temps, c’est un pur bonheur.








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