Cela faisait longtemps qu’un tel écueil ne m’était arrivé. Ne rien avoir à dire sur un album… Compliqué quand on sait le travail accompli, composition, répétitions, concerts, trajets parcourus, argent dépensé… et ce surtout pour un premier album dans lequel on met tout son espoir et sa sincérité, enfin normalement.



La musique de Bullet Ride oscille entre un heavy classique mais couillu et un thrash old school tonitruant et un peu pataud. Les titres sont bien interprétés, là n’est pas le problème mais rien ne me fait accrocher vraiment, les chansons défilent, les décibels déferlent même, pas subtils pour un sou (je me plais à me remémorer les premiers Tankard, Destruction et Grave Digger, des joyaux de sons brouillons à souhait mais très sincères voire naturels à l’époque). Le timbre de la chanteuse force le respect quant l’alternance du chant clair et du chant death, voire black parfois. Mais cette saturation presque forcée lasse au bout de trois morceaux et, je l’avoue, j’ai eu hâte que la musique se termine.



Cet album est uniquement destiné aux fans die-hard du heavy thrash des 80’s et des 90’s, lorsque ce style n’était pas encore sclérosé par pléthores de groupes et d’albums se ressemblant finalement tous les uns des autres. Si un deuxième album des français est en prévision pour l’année prochaine, la musique mériterait d’être peaufinée, cuisinée aux petits oignons, pour plus d’efficacité et de clarté sonore. Et la voix mériterait d’être plus chantée que hurlée. Moi je dis ça, c’est juste pour aider…