The Resilient est le septième album des italiens de Secret Rule et rassemble tout ce qui peut se faire d’intéressant dans le metal classique européen actuellement, Toujours emmené par la superbe et talentueuse chanteuse et compositrice Angela di Vicenzo, les neuf titres de ce disque vont mettront la pêche et la banane en même temps, de par l’énergie, le son et la voix du propos élégant et maîtrisé.

Très prolifique en terme de vidéos tout au long de ces dernières années, le groupe n’hésite pas à piocher dans la musique que leurs pairs en évitant l’écueil du plagiat et de la copie, les inspirations diverses se ressentent à chaque titre mais sont remises au goût du jour avec leur son et leur feeling personnels.

Avec « One More » et « Time to reset », l’énergie conquiert notre esprit avec ces rythmiques entraînantes et la voix d’Angela, qui me fait penser à une belle fusion entre la puissance de Floor Jansen (Nightwish) et le timbre très précis et mélodieux de sa compatriote de Lacuna Coil Cristina Scabbia. Un pur bonheur !

« I wanna cry » sonne résolument moderne avec ce petit côté electro et cette basse bien en avant dans l’espace sonore alors que « Unlovable » lorgne du côté des derniers Lacuna Coil, façon gros son metal à la fois lourd et mélodique dans les riffs guitares et lignes de chant.

Un semblant de Within Temptation vient secouer nos babines sur « Obsession », petite fraîcheur bienvenue avant une entrée dans un univers presque indus sur « The Illusion », j’adore ce côté un peu dark par l’omniprésence d’une séquence de synthé electro, une ambiance syncopée dans les guitares et écorchée dans la voix, tout cela clôturé par un passage du film Le Dictateur de Charlie Chaplin, un clin d’oeil à ce qui se passe en Ukraine, peut-être ?? Regardez la video de ce titre en bas de cette chronique, il est excellent.

On revient dans le classique avec « The showdown », avec juste ce qu’il faut de sonorités orientales dans la voix et dans le chorus de guitare, puis l’album se finit (déjà!!!) par deux douceurs, une power ballad bien sympathique, « A little piece of joy » où une nouvelle fois la voix d’Angela nous fait frissonner par une belle émotion et fait décidément penser au timbre langoureux de Cristina Scabbia, et « The hope » où seules la voix magique de la jolie brune et la guitare acoustique doucereuse de Andy Menario nous embaument de bonheur, jusqu’à la dernière note, suspensive, comme figée dans le temps, imaginant cet espoir de jours meilleurs…

Très actuel dans le style et en même temps varié dans les plaisirs et les attentions musicales, The Resilient, même s’il est vraiment trop court, paraît comme l’album le plus abouti de la courte mais déjà jolie carrière de Secret Rule ! Un groupe d’avenir, à voir en concert absolument !!!