Premier album de ce groupe fondé autour de la chanteuse Ailyn et le guitariste compositeur Aldo Lonobile, les onze titres respirent le metal symphonique à plein nez, et je me faisais une joie de découvrir cette musique, ce style faisant partie de ce qui me fait vibrer en musique.

La chanteuse espagnole à la voix impressionnante dans sa tessiture est surtout connue pour avoir été la chanteuse des norvégiens de Sirenia et plus récemment pour avoir participé à l’excellent album de Magnus Karlsson Heart Healer, acompagnée d’autres très bonnes chanteuses du moment.

Mais dans Lunarian, il me manque quelque chose, unue étincelle, une folie, un défaut peut-être… Les morceaux sont tellement calibrés et sans surprise qu’on se prendrait presque à chanter les refrains qu’on ne connaît pas encore, avant qu’ils ne parviennent à nos oreilles.

Metal sympho, oui, mais gentillet quand même. Je dirais plutôt qu e nous avons à faire à du classic heavy metal aux arrangements symphoniques. On est loin du brio de Nightwish, de la grosse machine de Within Temptation ou de la grandiloquence d’Epica.

Tout au long de l’écoute de l’album, j’attends alors cette chose qui fera la différence, le petit plus qui rendra cette musique plus intéressante… Aylin chante divinement bien, tantôt très douce, presque angélique, tantôt puissante et ultra aiguë, les musiciens sont tous irréprochables et font gentiment chacun leur job… mais je n’ai pas le frisson, je n’ai pas ces émotions lorsque par exemple j’écoute une Floor Jansen, une Adrienne Cowan, ou même une Amy Lee chanter. Il n’y a que « Invicible » qui sort du lot, un peu plus originale que le reste et où Aylin nous fait profiter de belles mélodies teintées d’Orient.

Alors « Burn the beauty » est un très bon album musicalement parlant, composé et interprété avec maîtrise et brio, doté d’une production sans tâche. Il manque juste une grosse dose d’originalité et d’inspiration, j’aurais presque aimé émettre une critique par ci par là, histoire de déceler un peu plus d’organique dans le propos, une note de mauvais goût, un solo dispensable, un effet de voix faux… non, tout est un peu trop parfait en fait… C’en est dérangeant...