MAGOYOND
Necropolis [ 2022 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 45.00
Style : Metal symphonique
  Infos :
  Contact label : http://www.m-o-music.com
  Contact groupe : http://www.magoyond.com
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 07 novembre 2022 , réalisée par IvanJack25
   
Totalement inconnu de votre serviteur, Magoyond est un groupe français de metal symphonique grandiloquent et Necropolis n’est pas moins que leur troisième méfait. Aux commandes, nous avons Julien Escalas (chant, guitare), Arnaud Condé (basse, claviers, arrangements), Victor Bruzzi (guitare lead), Bruno Guerzoni (batterie), et sur tout l’album l’alternance de dizaines de musiciens avec un chœur symphonique, un orchestre symphonique, un Brass band et un quintette à cordes.

Toute cette profusion d’artistes aussi différents que complémentaires me met l’eau à la bouche et c’est avec fébrilité et un espoir non feint que j’engage le CD dans la platine.

D’entrée, le son d’ensemble est à la hauteur de ce qui est annoncé et les chansons sont posées, étonnamment épurées alors que je me serais attendu à un maelström d’harmonies et de mélodies hors du temps et épiques, vu le nombre de musiciens annoncés.

Le fil du temps se déroule et les morceaux s’enchaînent, me laissant petit à petit comme un grand vide à l’intérieur, le groupe metal prenant toujours le dessus par rapport à tout le faste symphonique qui aurait dû résonner comme un jaillissement de folie, une suprême ode à la musique orchestrale qui on le sait maintenant fusionne parfaitement avec la musique metal de tous les genres. On a bien un aperçu de cet orchestre dans « L’avènement du Nécroman », enjolivant à merveille une narration glaçante et le brass band se taille la part belle dans « Goliath Paradise » et « Monstapark », mais cette sensation d’avoir été dupé, voire trahi par les promesses du livret commence sérieusement à me miner.

Tout est grandement maîtrisé, c’est indéniable, chœurs dark maléfiques à souhait, orchestres sublimes (flirtant parfois avec le jazz orchestral) mais trop peu exploités et trop timides, musique metal de belle facture, rythmiques implacables et riffs ultra-léchés… mais… mais… mais le chant ??? C’est une blague, c’est ça ??? et les textes ??? Cette voix monotone, presque robotique et sans aucune mélodie m’agresse (ou me désole, selon l’humeur) dès le premier morceau, cette espèce de théâtralité forcée gâche le plaisir de s’immerger dans la musique et les textes chantés en français, tellement trop articulés et frôlant le ridicule avec ces histoires de monstres de foires, comme si Disney s’était acoquiné avec un Tim Burton en manque d’inspiration totale.

Pour les meilleurs moments, on pense parfois à Devin Townsend et son Bad Devil (« Goliath Paradise »), à Therion bien sûr pour l’atmosphère lyrique et gothique (« L’ordre de l’ombre », « Le Village »), à Diablo Swing Orchestra et leur folie (mais contrairement à ici, dans Diablo, ça chante grave!!!).

Malgré la qualité indéniable de la musique de Magoyond, tout le plaisir que je m’attendais à ressentir est balayé dans les limbes à chaque phrase chantée, ou parlée, ou encore susurrée… Y aurait-il un second degré au propos qui m’aurait échappé ? Car à l’écoute du dernier morceau « Soyez prêtes » qui reprend un des thèmes principaux du Roi Lion, je m’interroge vraiment sur le sens de tout cela. Pourquoi monopoliser tant de monde avec autant de potentiels, de qualités et de possibilités pour un tel résultat, si décevant ? J’ai dû mal comprendre quelque chose…

Énorme déception donc, et ça me mine de le dire, car le travail de composition et d’arrangements symphoniques est dantesque, je le reconnais…. Mais le chant principal et les textes proches du grand guignol ne sont malheureusement pas au niveau de l’œuvre instrumentale. J’imagine la même musique avec un Russel Allen comme frontman, ou des mélodistes comme David Readman ou Andy Kuntz, ou même la voix puissante et posée de Zak Stevens, comme l’ensemble aurait été transcendé... quel dommage !








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