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AVANTASIA
A paranormal evening with the moonflower society [ 2022 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 55.00 - Style : Heavy-Metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.nuclearblast.com
Contact groupe : http://www.avantasia.com
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 24 novembre 2022 - Chroniqueur : IvanJack25
 

Avantasia, le Metal Opera de sieur Tobias Sammet (Edguy) revient plus énergique et plus facile d’accès que jamais avec ce neuvième album, continuant la nouvelle saga débutée sur l’excellent Moonglow il y a quelques années déjà, en 2019.

Etant très friand de tous ces projets accueillant des invités prestigieux à prendre part à l’aventure d’un tel projet, j’ai toujours eu un peu de mal avec Avantasia, lui préférant les œuvres d’Arjen Lucassen (Ayreon, Star one) ou encore Magnus Karlsson (Freefall, Hearthealer…). Il y a toujours un petit côté trop kitch, trop classic metal qui me lasse à un moment donné, et connaissant le talent de compositeur et de vocaliste de Tobias, j’ai toujours pensé qu’il aurait pu s’aventurer dans bien d’autres horizons…

Alors cette « soirée paranormale » ne déroge pas à la règle, bien au contraire, l’annonce « Welcome to the shadows, chantée par Tobias seul sonne comme du bon heavy des années 90-2000, suivie par le foudroyant « The wicked rule the night » avec un Ralph Scheepers suraigu, digne d’un Rob Halford à l’époque de Painkiller. Floor Jansen succède à l’allemand et nous ravit de sa voix endiablée, se bonifiant avec les années, chantant un « Kill the pain away » somme toute assez convenu, avec des choeurs lyriques bienvenus mais sans grande originalité. Franchement elle chante dix fois mieux dans Nightwish et Star One…

« The Inmost light » accueille un duo Michael Kiske/Tobias Sammet de belle facture, car si les deux chanteurs possèdent un timbre assez similaire, les deux voix s’accordent toujours parfaitement et nous donnent un petite larme car ce morceau aurait pu figurer sur un inédit d’Helloween, période Keeper 1&2 (si, si, je vous assure, c’est aussi bon qu’à l’époque!)

La ballade, ou plutôt le low-tempo « Misplaced among the angels » tombe à point après toutes ces mélodies et harmonies et nous permet d’apprécier l’excellence de la voix deTobias, accompagnée sur la deuxième partie par Floor, plus douce qu’à l’accoutumée, ce qui lui va très bien aussi. Un très bon moment d’émotion ce titre.

Retour au metal traditionnel sur « I tame the land » avec des twin guitares et leurs mélodies classiques, pour une apparition de Jorn Lande qui n’a pas perdu de sa puissance ni de sa hargne, combinée avec la classe de Tobias, ce titre fait le job, sans plus, car on a l‘impression d’en avoir entendu des dizaines comme celui-là.

« Paper plane » commence comme un morceau actuel atmosphérique avec cette séquence de synthé électro très douce et la voix de Tobias, bientôt rejoint par l’excellent Ronnie Atkins, le magnifique vocaliste de Pretty Maids et en effet, ce morceau aurait pu figurer sur les derniers albums des Danois sans problème, tant il colle à merveille au chanteur. Très kitch mais ultra-efficace ! « The Moonflower Society » enfonce le clou en proposant une chanson très pop, sortie comme single, dansante à souhait et dont le refrain rentre immédiatement en tête, tout en nous en rappelant des centaines d’autres, même Bob Catley peine ici à transcender le propos.

« Rhyme and Reason »et ses mélodies de claviers en intro pourraient faire penser à un morceau de Stratovarius ou même de Sonata Arctica, tant il est prévisible et entraînant, Eric Martin pousse ici la chansonnette sur ce ternaire qui, malgré ce côté très attendu, fait dodeliner de la tête et taper du pied et nous permet d’apprécier un superbe solo de guitare de Sascha Paeth (qui s’occupe de toutes les basses et guitares), enfin !

Geoff Tate le magnifique nous fait l’honneur de colorer « Scars » de sa voix grandiose, car même si les derniers live que j’ai vus de l’ex-Queensryche m’ont rendu plus qu’inquiets quant à son avenir sur scène, le travail et la qualité vocale du bonhomme force toujours le respect… en studio… Mais ce morceau n’aurait jamais rendu aussi bien sans lui, voilà, c’est dit !

Nous arrivons déjà au dernier titre « Arabesque », le plus long de tous, arborant les dix minutes alors que tous les autres flirtent avec le format standard de quatre, voire cinq minutes, très rare pour ce style de musique. Arabesque donc, dont le début épique orné de cornemuse me ravit au plus haut point, promettant un grand moment de musique. Le trio vocal Jorn, Michael, Tobias prend place et nous propose un beau tourbillon musical doté d’ambiances tantôt atmosphériques, tantôt heavy classiques et efficaces, qui me rappellent parfois les premiers albums d’Edguy, et ça fait du bien…
Le côté oriental, toujours propice aux moments épiques et aventureux fonctionne toujours à merveille et les interactions entre les trois dieux chantants respirent la liberté et l’osmose parfaite. Assurément le meilleur morceau, je suis triste qu’il soit le seul de cet acabit dans tout l’album, le tout aurait gagné en intérêt et aurait permis de retrouver ce côté cinématique que les premiers albums détenaient, ce qui d’ailleurs faisaient toute l’originalité du projet…

Les morceaux sont étonnamment très courts, considérant la prétention d’un opera metal et par la qualité de ses intervenants. Je trouve d’ailleurs que ce terme ne sied plus trop au projet de Tobias, à part quelques choeurs lyriques sporadiques, rien ne peut prétendre à un opera, nous sommes plutôt en train d’écouter un album de metal mélodique de qualité mais sans aucune trace orchestrale ni même symphonique…

Malgré les qualités indéniables de composition et d’interprétation, ce nouvel album d’Avantasia ne surprend plus, contrairement aux premiers efforts de Tobias et même au précédent Moonglow qui m’avait semblait plus inspiré et plus profond. Celui-ci est très léger, très pop dans l’intention, totalement vintage et rétro, avec des mélodies et des voix très belles, adoucies mais ressemblant à une œuvre édulcorée, plus sucrée que salée, plus caramélisée qu’amère, plus rock 90 que metal 2020 assurément.



https://youtu.be/xnID23e0TSY





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