Les découvertes se multiplient et le moins que l'on puisse constater c'est que le niveau général du metal extrême français est en train de s'envoler. Après ACOD, CATALYST et GOHRGONE, c'est au tour de VIRGIL d'arriver avec un nouvel album dévastateur. Ce groupe formé en 2016 dans le nord de la France sort aujourd'hui un deuxième album, « Acheron », qu'il ne faudra en aucun cas louper.

On retrouve au mixage de ce nouvel album Simon HERBAUT (THE LUMBERJACK, FEEDBACK) et Olivier T'SERVRANCX (BLACK BOMB A, AS THEY BURN, DYNAMITE...) au mastering. Nous ne sommes donc pas vraiment surpris par la puissance qui se dégage de l'ensemble de ce disque. La brutalité et la clarté sont au rendez-vous pour un cocktail des plus explosifs.

VIRGIL nous propose pas moins de 12 titres pour une durée d'un peu plus de 40 minutes. Après l'introduction, « Acheron », on rentre dans le vif avec « Black Feathers ». VIRGIL allie la puissance du black et du death metal en compilant le meilleur des deux genres. On retrouve certaines mélodies et ambiances typiques du black metal avec une approche de l'ordre du death metal. Cette entrée en matière vous met directement dans le bain. Tous les ingrédients sont là pour un résultat qui pose directement les choses. VIRGIL n'est pas là pour faire semblant. Et ce n'est que le début car on intensifie l'ensemble tout en ralentissant quelque peu le tempo avec « Eternity ». La grosse caisse vous colle littéralement à votre siège. Le niveau technique de ces musiciens est à toute épreuve et même s'ils vont chercher dans des influences que l'on peut identifier, ils n'en ressortent pas moins toute la puissance nécessaire pour faire de ces morceaux de très belles pièces. La mélodie est encore une fois une composante intéressante de ce groupe. On la torture et lui donne une solidité à toute épreuve comme en témoigne un « Cocyte ». Dans la lourdeur VIRGIL sait se faire des plus imposants et l'affirme à répétition avec des titres du calibre de « Nil » ou de « Immaculate ». On passe à travers cet album par des morceaux d'envergure avec «Hunt » et « Martyr » et on laisse emporter jusqu'au bout par cette déferlante qui ne vous laisse plus aucun répits jusqu'au final magistral qu'est « Ignis ».

BEHEMOTH semble avoir trouvé d'ores et déjà ses héritiers. Et comme les élèves ont tendance à dépasser leurs maîtres, voici une nouvelle génération de groupes qui des chances de trouver leur place demain parmi les grands groupes de metal extrême.