Un nouveau venu sur la scène parisienne qui ne passera pas inaperçu, NOT BAD. En effet, ce groupe formé il y a quelques temps nous sort son premier album avec un concept pas tout à fait inédit mais qui promet de belles choses, particulièrement en live. Le concept du horror metal n'est pas franchement nouveau mais lorsqu'il est bien présenté, il a tout pour être séduisant.

Ce nouvel album, « Spook Up Your Life » est en effet plutôt bien produit et rempli à ras à bord avec pas moins de 15 titres. NOT BAD avait envie de se faire plaisir et il a bien raison. C'est nettement plus conséquent qu'un EP et on ne peut pas tricher sur la marchandise en s'exposant de cette manière, en balançant un maximum de morceaux. On commence par une introduction rapide, « Hell-O ! Did Tht Groove ? » qui pose l'ambiance électrique et énergique avant de se lancer corps et âme dans ce disque. « Pussy Poker » pose les bases en mélangeant plusieurs aspects metal, punk, jazzy et glam. On pense à quelques pointures comme ROB ZOMBIE ou MURDERDOLLS pour les références. Il faut bien le dire, NOT BAD gère son groove et manie l'énergie avec précision. Le niveau technique est bon, tout comme l'inspiration. On rentre sans difficulté dans cet univers où les références cinématographiques sont aussi présentes comme sur « Children Of Gotham ». Le style est plus lourd et se fait plus metal sur ce titre mais comme on vous l'a dit, NOT BAD aime mélanger les styles et avec une certaine logique, on retrouve des morceaux plus typés comme « Alien's Journey ». Le metal est là aussi présent mais avec une bonne dose de rock. On se laisse facilement embarquer par des « Bad Vigilante », « Bone To Be Wild » ou « March Of The Monsters ». Ce groupe a tout pour se produire en live et se faire convaincant. On apprécie un « Spooky, Baby » pour ses rythmes jazzy qui me font immanquablement penser à certaines tentatives de MARILYN MANSON sur « The Golden Age Of Grotesque ». On retrouve aussi une dose de heavy sur « Don't Worry, Be Creepy ». Certes, ce ne sont pas les meilleurs soli du monde mais ils fonctionnent plutôt bien. Il y a un petit côté CHILDREN OF BODOM par le mélange guitare/clavier qui fonctionne très bien. On continue sur cette belle lancée avec des titres réussis comme « Voorhees », « Love On The Deathfloor » aux accents disco et à l'esprit franchement festif, « Why So Serious, Belmont ? », « Prime Time, Bitch » avant de conclure avec « The Unread Brash ».

NOT BAD nous livre un album pas mauvais. Désolé, c'était obligé ! Nos, plus sérieusement, ce disque est fort sympathique et on attend maintenant de voir le groupe le défendre sur scène.