CHRONIQUES ALBUMS

Initié il y a tout juste vingt ans par le chanteur/guitariste/claviériste Jim Peterik, Pride of Lions sort donc cette année son huitième album « Dream Higher ».

Accompagné de son acolyte Toby Hitchcock, le chanteur nous propose dix titres de Classic Hard-Rock aux mélodies un peu surannées et vintage. Sans être mauvais, loin de là, cette musique se distingue un peu des nouveaux groupes du même style qui ont émergé depuis un certain temps, comme Perfect Plan, W.E.T, The Big Deal, Edge of Forever, qui, eux, proposent un renouveau des mélodies, une production sonore contemporaine et des compositions plus élaborées.

Malgré cela, ce côté rétro est parfaitement assumé, et les chansons sont loin d'être dénuées d'intérêt. Elles sont d'ailleurs superbement exécutées et chantées, sans aucun défaut. La voix de Jim est suffisamment unique pour se démarquer, sans qu'il soit nécessaire de la comparer à tel ou tel chanteur actuel d'AOR, et c'est peut-être le gros point fort de l'album. Les chœurs donnent de l'ampleur à la plupart des refrains, dont certains restent facilement en mémoire, comme « Blind to Reason » et « Dream Higher ».

Une mention spéciale doit être faite pour les solos de guitare, qui sont vraiment inspirés. Un léger bémol concerne certains sons de claviers et de basse synthé, comme dans « Through It All », où l’on a l'impression de revenir à l'époque du vieux Toto, période « Isolation »… mais cela passe grâce à une vérité tactile et une passion indéfectible, à l'instar de « Generational », qui évoque un peu Survivor, groupe auquel il a bien sûr appartenu.

Cet album offre un très bon moment de rock très mélodique. Cependant, étant donné que de nombreux bons groupes dans cette mouvance revival des années 80 ont émergé au cours des dernières années, je crains que Pride of Lions ait du mal à trouver sa place.