DORO Conqueress - forever strong and proud [ 2023 ] |
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CD Album Durée : 75.00 Style : Heavy-Metal |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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Chronique : 03 novembre 2023 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Restant indéniablement l'une des figures de proue du Heavy-Metal depuis près de quarante ans maintenant, sans faiblir, sans trahir ni son engagement ni sa passion, distillant de manière régulière et sans faille sa musique avec énergie et discernement, Doro Pesch nous revient en cette fin 2023 conquérante, toujours aussi forte et fière, comme le titre de son dernier album l’indique à raison. Ce "Conqueress" est, si je compte bien, son treizième album solo (sans compter les lives, les coffrets divers et les quatre disques de Warlock, son premier et fabuleux groupe dont on a toujours le souvenir ébahi avec nos yeux d’anciens ados transis d’amour pour la belle allemande ; si, si, je sais que nous sommes nombreux dans ce cas !). La magnifique blonde, tout de clous et de cuir vêtue, n’a pas dit son dernier mot et nous insuffle un album bien fourni de quinze titres, dont deux reprises partagées avec monsieur Rob Halford (Judas Priest) : « Living after Midnight » du Priest donc, et le « Total Eclipse of the Heart » de Bonnie Tyler (dont le clip vidéo tourne en boucle sur les réseaux depuis quelques jours maintenant), où les deux organes vocaux semblent toujours un peu en retenue, afin que l’un ne prenne jamais le devant sur l'autre. Parlons un peu musique à présent. Cet album nous propose tout ce que Doro nous a toujours habitués depuis ces longues décennies, à savoir en grande partie des hymnes de Metal Allemand ravageurs, comme « Children of the Dawn » et « Time for Justice », avec leurs chœurs masculins puissants, comme Accept savait si bien les faire à l’époque, notamment sur des albums comme "Balls to the Wall" ou "Russian Roulette", par exemple. Nous avons droit à des morceaux rapides, avec des doubles grosses caisses et des riffs saccadés, comme sur « Fire in the Sky » et « All for You », où je me prends à rêver de la nostalgie du magnifique "Triumph and Agony" de Warlock de la fin des années 80, car nous restons bien dans cet esprit musical. « I Will Prevail » et « Love Breaks Chains » nous gratifient de moments d’excellence bien soutenus, voire groovy sur le couplet du second. Et puis, il y a ce "Rise", qui fleure toujours et encore bon le cuir de notre jeunesse, avec ce refrain fédérateur qui, je suis sûr, sera repris en chœur par les fans toujours acquis à sa cause, et fera merveille sur sa prochaine tournée. Bien sûr, il y a parfois quelques chansons très classiques, assez dispensables, qui donnent l’impression d'avoir été entendues mille fois, comme « Lean Mean Rock Machine », « Drive Me Wild », et « Heavenly Creatures ». Mais ce petit bémol est balayé en un instant par la beauté des ballades que la Metal Queen nous soumet toujours, troquant son grain unique et puissant contre une candeur magique, alternant entre l’épique symphonique comme sur « Fels in der Brandung », chantée en allemand, et l’intimité la plus forte, comme « Best in Me », superbe d’émotions et de douceur dans la voix. Parfois, un ovni vient se poser sur le champ de son confort musical, comme ce "Bond Unending", tendance pop/new wave, un duo improbable avec la voix grave de Sammy Amara des Broilers, qui me rappelle un peu la période du milieu des années 90 où Doro avait un peu délaissé le Metal pour s’essayer à la pop hargneuse, sans grand succès à mon goût. Non contente de ces quinze chansons, Doro nous propose cinq titres bonus, hors cadre et mixés rudement. « Warlocks and Witches » est une sorte de poème a capella, mi-narré, mi-chanté, qui nous fait instantanément dresser les poils. « Horns Up High » ressemble à un hymne Metal digne des guerriers de Manowar au féminin. « True Metal Maniacs » est une power-ballad assez classique, ornée de chœurs graves masculins. « Heart in Pain » reste un morceau heavy classique tout aussi sympathique, et nous finissons en beauté avec « The Four Horsemen » de Metallica, repris avec brio par la chanteuse, améliorant même le chant d’époque de James Hetfield en y mettant plus de mélodie. N’oublions pas de citer les musiciens de la belle qui font un travail monstrueux : les guitaristes en premier lieu, Bas Maas et Bill Hudson (Trans-Siberian Orchestra, ex-UDO…) pour les six (ou sept ?) cordes, Stefan Herkenhoff pour la basse et Johnny Dee à la batterie. "Conqueress" est une belle preuve que notre Metal Queen est plus en forme que jamais, et qu’à l’aube de ses soixante printemps, elle n’a pas fini de nous ravir de sa voix si personnelle et unique, bien qu'ayant acquis un léger voile rauque depuis quelques années, et de son inspiration si typique de son pays natal, fière de ses racines, forte et passionnée comme à ses débuts. Vous avez tout mon respect, ma chère Doro. Je m’en vais de ce pas me remettre un bon petit "Hellbound" de Warlock dans les oreilles, histoire de revivre un peu en pensée cette belle époque des années 80 qui a vu émerger tant d’artistes fabuleux, pour la plupart toujours en activité à l’heure actuelle ! |
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