C’est parfois une histoire de famille. Il faut dire que dans le clan des Cavalera, il faut suivre… Si ce n’est pas la conjointe, c’est le frère, si ce n’est pas le frère, c’est le fils, bref, un sacré micmac chez les Brésiliens. Mais voici le second opus de Max Cavalera (Sepultura, Soulfly & co), accompagné d’Igor (pas le frère), mais bien d'Igor (son fils) à la basse et à la guitare.

Le groupe est accessoirement composé d’un batteur, que les plus initiés connaîtront puisqu’il s’agit (entre autres) du très bon batteur de session de BlackBraid (l’excellent groupe US black/death indien).

Donc GO AHEAD AND DIE nous sort leur second opus « Unhealthy Mechanisms », après le très bon premier « Go Ahead And Die” (éponyme). Dès la première écoute, je dois dire que la production est vraiment très mal engagée, avec un son très médiocre. Je sais bien que le groupe veut véhiculer un petit côté punk-thrash, mais venant d’un gros label, cela m’étonne quand même.

Pourtant, dès la première piste, le trio envoie tout ce qu’il peut. Max crache sa haine, le tout est massif, lourd et rapide. Je dois dire qu’un petit côté Sepultura des tout débuts me fait hérisser l’échine. Ce « Desert Carnage » est vraiment très bon, à défaut d’être très inspiré.

D’autres titres sont plus lents (et toujours massifs), comme le « Tumors ». Un thrash sorti d’outre-tombe avec vraiment une voix écorchée et rageuse comme on l’aime. Le « Drug O’Cop » a toujours ce côté enlevé, un mix entre du thrash et du punk. En concert, ça va juste être la furia.

Par contre voilà… au bout des 40 minutes, on en sort lavés et un peu usés. De par l’intensité générale, mais malheureusement par l’uniformité et l’impression que tous les titres se ressemblent, malgré qu’ici ou là on ait baissé ou augmenté le tempo.

Donc, si vous aimez le progressif, les belles ballades, l’inspiration, passez votre route. Par contre, si vous aimez pogoter dans une machine à laver ou un broyeur, avec rien d’autre que de l’intensité, de la rage et de la haine, bienvenue. Pour ma part, l’album « de la maturité » n’est pas encore arrivé, mais il a le mérite de bien décrasser les oreilles. Façon « in your face ».