MOOM est un groupe en provenance d'Israël, pratiquant un style mélangeant le Powerviolence et le Sludge. Leurs principales influences sont des groupes tels que INFEST, EYEHATEGOD, BRUTAL TRUTH, etc., tous ces groupes qui nous renvoient au grindcore et au sludge. Le groupe a sorti quatre EPs, le premier en 2015 intitulé "First EP", le deuxième en 2016 "Second EP", le troisième en 2018 "Third EP", et le quatrième en 2019 "MooM / GOD'S AMERICA split".

Ils nous reviennent avec un premier album intitulé "Plague Infested Urban Dump of the Future" pour ce début d'année. Le groupe est composé de Sima Brami (chant), Gad Torrefranca (basse, chant), EzRa (guitare, chant), et Ariel "Hashbone" Oliva (batterie).

Dès le début, soyons clairs, les chansons ne dépassent pas deux minutes. C'est rapide et court, nous sommes face à un album de 19 minutes de pur violence, vulgairement appelé (ou pas) du Grindcore. Donc, ça ne rigole pas.

La première chanson est une intro d'1 minute 15 où l'on entend des interférences, des machines. On se demande ce que cela va nous réserver. Ensuite, la chanson "Adom" débute avec un sludge initial pour arriver à une chanson avec une voix Hardcore, claire, une batterie très rapide, une guitare saturée. La deuxième partie est plus grindcore, regroupant deux styles en une minute de chanson. Que demande le peuple ! "Lo Betucha" suit la même structure, sauf que là, on est uniquement dans du pur grindcore. Ce qui est intéressant, c'est que la chanteuse n'adopte pas un chant guttural comme la plupart des groupes de grind, les paroles sont compréhensibles, ce qui est agréable à l'écoute. Les petits moments de pause dans ces courtes chansons sont sympathiques. Comme je l'ai mentionné précédemment, il y a une forte influence INFEST avec cette voix très hardcore. Le mélange avec le sludge est très bien maîtrisé. L'ensemble des artistes dégage une énergie débordante, allant à l'essentiel, c'est sale et gras, sans technique, sans solo, juste une guitare saturée et on y va. Certes, il n'y a pas de technique sur l'ensemble des chansons, mais c'est très bien structuré, compensant ainsi.

Le mixage et la production sont sympathiques mais sans plus. On entend l'ensemble des instruments, aucun ne prend le dessus sur l'autre.

La pochette de l'album est sympa, certes très "DIY" (Do It Yourself), mais on sent l'authenticité de l'underground.

Les Israéliens de MOOM nous livrent un album puissant, énergique, avec plein de belles promesses. C'est un album à vous procurer d'urgence.