Très étrange de la part de Frontiers d’avoir signé le premier album de ces jeunes Suédois, car le label est tout de même connu pour ses productions de qualité, même si les styles sont parfois redondants et les projets se ressemblent parfois tous un peu.

Ici, nous avons affaire à un premier album certes, mais dont les musiciens ont tout piqué à leurs idoles du glam-rock et du heavy-rock, à savoir Mötley Crüe, Guns & Roses, Ratt, Dokken, Great White, WASP, Kiss et j’en passe. Mais quand je dis tout, c’est tout ! Les lignes de chant, les rythmes et les riffs de basse et de guitares, tout est pompé (on entend par exemple l’intro du Wild Child de WASP sur « Lady Luck »).

Rien de nouveau donc, et ce n’est pas la voix de Brett Martin qui remontera l’intérêt, son timbre devient très désagréable au fil des chansons, on dirait une sorte de mix entre Blackie Lawless enroué et UDO, une agressivité dans cette voix éraillée et finalement monocorde qui nous éloigne toujours plus. Les musiciens vont même jusqu’à reprendre des titres de chansons maintes fois usés, éculés même, « Run for Your Life », « Restless and Wild », « Angels Calling », même pour le titre de l'album Danger Zone… ils sont gonflés les mecs !

Les chansons sont si linéaires, sans aucune nuance ni couleur, fougueuses mais sans pause (même pas une ballade pour ralentir un peu le flux constant), tout reste sur le même rythme, sans fioritures, à fond, sur les mêmes accords, la preuve avec cette tonalité de ré mineur pratiquement partout sur les onze titres. Presque pénibles tant on sait ce qui va arriver au morceau suivant avant même de l’avoir écouté.

Le beau travail de production et le grandiose des chœurs gonflés ne sauvent même pas la pauvreté de la musique.
Ils auraient pu faire un malheur fin des années 80, mais là, en 2024, aucun intérêt. D’autres groupes actuels accros au revival du hard rock et du glam des années 80 sont plus inspirés et s’en sortent haut la main, beaucoup mieux que Smoking Snakes. Sujet suivant, s’il vous plaît !