Au sein du ciel empyréen se trouve la quintessence, une substance mélodique, éthérée qui s’ajoute aux éléments bruts de la Terre-mère, un monde embrasé par le feu qui nous diffuse une lumière à la clarté du divin, au sens, exquis.
Voilà le résumé de ce que procure l’album The Empyrean Equation of The Long Lost Things de VANDEN PLAS.

Chaque groupe est en perpétuel mouvement, une révolution Copernicienne, qui change de paradigme et VANDEN PLAS s’inscrit depuis plusieurs albums dans des atmosphères épiques (les chœurs sont intenses !), des mélodies néo-classiques et des solis de guitare façon speed metal. Les thèmes mythologiques, théologiques, voire cosmologiques viennent confirmer l’unité power metal de la formation. Pour autant, celle-ci ne renie pas sa naissance progressive et l’opus est marqué par des éléments du genre, notamment des sonorités Hammondiennes ainsi qu’une batterie aux accents progressifs. « Sanctimonarium », épopée de 10 minutes, en est l’essence.

La voix d’Andy Kuntz, puissante, chaude et émotive vient offrir une éclatante variation sur une narrativité complexe, réflexive, à la limite du philosophique, tout en fantaisie, au sens de productivité imaginative et de forme libre mais technique. VANDEN PLAS nous offre son histoire, les archives d’une naissance d’un metal progressif, conceptuel, une poésie du temps écoulé pour renaître comme sensation, perception afin de nous livrer ce qu’il reste des choses perdues : non pas le souvenir, mais l’émotion procurée. C’est avec une entrée en matière nommée « A True Illusive Story » que nous sommes précipités dans la douceur de l’enfer avec un piano mis en relief par des sons de tonnerre et de pluie. Un éclat mythologique dont la substance cohobe The Empyrean Equation of The Long Lost Things.

Les sonorités 80’s, les longues plages instrumentales, les solis dosés, rappellent, ô combien, les origines ne sont pas oubliées et perdurent dans cet opus. « March of The Saints » est, à la fois une conclusion cohérente de l’album mais également de la mémoire qui unifie la carrière de VANDEN PLAS.

L’artwork, proposé par STANIS-W DECKER, est soigné et plonge notre regard dans une haute sphère symbolique, celle d’une nouvelle métamorphose du groupe. Une libellule qui passe d’une vie aquatique à une vie aérienne et qui annonce sa [trans]formation dans une nouvelle ère. Un envol, signé maturité et dont la lumière, captée par les ailes ouvre le chemin de VANDEN PLAS vers l’ascension, sans désillusion, bienheureux.