ECLIPSE Anaglyphe [ 2024 ] |
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CD Album Durée : 65.31 Style : Rock français |
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Chronique : 17 juillet 2024 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Très étrange album que cet « Anaglyphe » d’Eclipse (Risqué ce nom car déjà tellement utilisé qu’il risque d’être confondu avec beaucoup d’autres groupes français.) Nous avons ici une sorte de melting-pot de plusieurs styles et ambiances, du heavy rock le plus brut lorgnant vers le punk (« Ekleipsis », « Le Ciel ») jusqu’à la variété la plus pop (« Le Contrôle »), sous couvert d’un chant en français, plus scandé que mélodique, plus déclamé que chanté, avec une voix dont j’ai du mal à apprécier le timbre. Je ne sais trop quoi penser de ce disque. J’essaie d’apprécier toutes les facettes présentes, mais je le trouve en fait très décousu. Heureusement (ou pas), on reconnaît la voix de Gauthier sur tous les titres, car on pourrait croire que c’est un groupe différent qui joue chaque chanson. La batterie est très froide, limite synthétique et sans relief. La basse semble presque sous-mixée. Seules les guitares de Tristan s’en sortent beaucoup mieux dans l’ensemble. Certaines rythmiques sont bien sympas et quelques chorus sortent du lot et nous balancent un peu de mélodies, ce qui manque cruellement dans ce groupe. En analysant les textes, une prose se dessine singulièrement dans chaque titre mais comme si l’on avait forcé pour faire rentrer toutes ces paroles sur des instrumentaux qui paraissent bien restreints pour les accueillir. Pour donner une comparaison somme toute approximative de leur univers, on est entre le chant de Noir Désir, Louise Attaque, Trust, Indochine et Charlélie Couture, avec un côté énervé en sus. J’ai espéré un éclair, un sursaut d’intérêt jusqu’à la fin lorsque j’ai vu deux titres déclinés en deux parties chacun : « Les âmes maudites » et « Les fantômes du passé », pensant m’immerger dans des fresques surprenantes, épiques voire progressives. Dans l'un, un peu de symphonique, dans l'autre une chorale... Mais rien ne fut alléchant, aucune justification quant à ce découpage de chansons. Elles ne surprennent pas plus que le reste, et le fil se déroule encore un peu plus plat et froid jusqu’à la fin. « Anaglyphe » sonne très daté, très rock pop 90 et vraiment trop typé français pour moi et mon ressenti. Loin de moi l’envie de rejeter les groupes qui chantent dans la langue de Molière (Lazuli, Magnesis, Jewly, Nemo, Ange s’en sortent très bien) mais la façon d’exprimer les mots et les tournures de phrases me semblent tellement dépassées que mon intérêt n’a pas été émoustillé une seconde, malgré la qualité indéniable de la musique, je le redis. J'ai cru que la fin sauverait la perception que j'ai de cet album, le morceau-titre commençant par un thème sympa entre l'électro et le space-rock... jusqu'à ce que le chant arrive, j'ai cru que Cali était invité sur la chanson... Dommage. L’album trouvera certainement son public. Pour les nostalgiques de rock français vintage et pop, les amateurs de punk-rock pas trop dur et de chansons à texte, les Troyens n’ont pas convaincu ma sensibilité avide d‘émotions fortes, inspirées et habitées. Je pense que d’autres que moi auraient peut-être mieux apprécié le propos et auraient proposé une chronique plus positive. |
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