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EKTÖR Ektöristan [ 2024 ] |
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![]() Durée : 35.26 Style : Musique Polymorphe |
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Infos : | ||||
Contact label :
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Contact groupe :
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Interview : | ||||
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ORIGINALITE![]() |
TECHNIQUE![]() |
PRODUCTION![]() |
EMOTION![]() |
Chronique : 26 novembre 2024 , réalisée par Chart | ||||
Après IGORRR, voici venu EKTÖR. Aucun rapport entre les deux, si ce n’est une certaine connotation dans leurs noms. EKTÖR nous vient de Bordeaux avec un style bien à lui, qualifié de musique polymorphe. Autant dire qu’avec une telle définition, on peut s’attendre à un univers éclectique. Nous allons tenter de plonger dans cet univers à travers la chronique de ce nouvel album, qui fait suite au premier EP paru en 2017, « Hybrides ». Si le quatuor dévoile aujourd’hui un album après un EP, il faut savoir que ces musiciens se connaissent depuis longtemps et collaborent ensemble depuis le siècle dernier. Leur production était principalement audiovisuelle dans les années 2000, avant un retour sur scène en 2014 avec le spectacle « Erektus », qui aboutira à l’enregistrement du premier EP. L’audiovisuel est un terrain de jeu où se croisent plusieurs univers, et il n’est pas surprenant de voir des passerelles entre musique pure, image et spectacle. Ce qui distingue EKTÖR, c’est d’avoir exploré l’audiovisuel avant de se consacrer pleinement à la musique, contribuant à l’identité unique qui émane de cet album. « L’Odyssée », qui ouvre le disque, rappelle des thèmes issus de bandes originales. Le motif des guitares est particulièrement marquant, bien que l’ensemble reste déroutant. EKTÖR fonctionne un peu à la manière de MAGMA, en créant un univers singulier et travaillé. « Beluga » renforce cette expérience, avec des rythmes complexes où les couches d’instruments se superposent, entre influences rock et jazzy. Il faut toutefois s’accrocher : cet univers ne mettra pas tout le monde à l’aise. Même si les structures restent relativement classiques, des dissonances peuvent dérouter certains auditeurs. Il serait pourtant dommage de ne pas approfondir l’écoute, car cet album regorge de belles surprises, comme la batterie de « Alarme », qui apporte une rythmique fusion maîtrisée. On trouve aussi des moments plus apaisés, comme « N’Kunter », où l’électronique prédomine, créant une ambiance onirique parfaitement maîtrisée. Le niveau technique est également impressionnant, notamment à la basse et à la batterie. Le groupe revient à des sonorités plus metal ou rock avec « Vienhavek », tout en conservant une dimension expérimentale indéniable. Le chant, souvent parlé et en retrait dans le mix, participe à la construction de cet univers atypique. On découvre même une voix féminine sur « Les Corps Sonnent », qui s’intègre harmonieusement au reste de l’album. Cette manière de déclamer les textes confère une tonalité presque manifeste à l’ensemble. Un morceau comme « Ektöristan » brille par ses tonalités moyen-orientales, captivantes et envoûtantes. Enfin, l’album se conclut sur « Gobe », un titre beaucoup plus contemplatif et onirique, semblable à une invitation à la méditation. EKTÖR est un véritable OVNI musical, et cela ne passera inaperçu pour personne. Cependant, cet album demeure accessible et propose une ode à la liberté créative qui fait du bien. Il n’est pas nécessaire de rester dans les sentiers battus : cette escapade musicale révèle de véritables pépites qu’il serait dommage de manquer. |
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