LE COVEN DU CARROIR
Tenebrae Fabulae [ 2024 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 41.32
Style : Black metal
  Infos :
  Contact label : https://www.facebook.com/franceblackdeathgrind
  Contact groupe : https://www.facebook.com/lecovenducarroir https://lecovenducarroir.bandcamp.com/album/tenebrae-fabulae
  Interview :
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 04 décembre 2024 , réalisée par Frozen
   
Le Coven Du Carroir. Derrière ce nom fascinant se cache Le Sorcier du Berry, l’instigateur de ce groupe de black metal fondé en 2022 à Bourges. Après quelques tergiversations sur la direction à prendre et des changements de line up, l’homme a décidé de s’occuper du chant en plus de la guitare et de s’entourer de nouveaux musiciens, loin d’être manchots : Bleiz (guitare) et Marin Semelé (basse). Et contrairement à la masse, Le Sorcier du Berry et les siens ont construit un véritable concept autour du Coven Du Carroir : raconter les légendes autour du terroir Berrichon et s’aventurer dans des thématiques propres à la sorcellerie et au paganisme. Fort de ce projet ambitieux et ô combien intéressant, le trio a sorti Tenebrae Fabulae, son tout premier album chez France Black Death Grind, en septembre 2024.

Dès l’opener « Black Female » qui raconte l’histoire de la femelle noire de Romorantin, on sent que Coven Du Carroir sait où il va : les mélodies sont omniprésentes et corrosives, l’ambiance est martiale et le morceau en lui-même plutôt bien construit. Le black metal du trio navigue allègrement du côté des années 1990 où les ombres de Satyricon, Cradle Of Filth, Gloomy Grim, Rotting Christ et même Samael planent au-dessus des compositions (« Torning The Veil », « Gods Of Old »). Mais qu’on ne s’y trompe pas : Le Coven Du Carroir possède sa propre personnalité dans la mesure où son concept prend le pas sur les influences de ses illustres aînés. Ainsi, au détour de titres comme « Devil’s Bridge » sur le pont de Neaugency ou « Bean Nigghe » sur la lavandière de nuit, les atmosphères horrifiques et malsaines du groupe font mouche et démontrent l’indéniable savoir-faire de composition du Sorcier du Berry.

De leurs côtés, Bleiz et Marin Semelé délivrent une prestation solide qui amènent beaucoup de relief aux compositions du Sorcier, notamment au travers de soli acérés mais toujours mélodiques. Derrière, la batterie électronique amène un côté très martial à l’ensemble mais laisse aussi de la place au groove lorsque les sonorités de la basse se détachent ici et là (« Black Female ») ou quand le tempo se calme sur certains passages (« Bean Nigghe », « A New Age Has Come »). De même, les arrangements mis en avant apportent des ambiances épiques bienvenues qui prennent aux tripes (les instruments à cordes sur « Torning The Veil » ou « Wolf Leader »).
Qui plus est, le disque enregistré dans le home studio du groupe est plutôt bien produit, notamment grâce au travail de mixage et de mastering très professionnel de Nikos Palivos (Caelestia, Venus, Obsidyen, Decaen, ...).

Bref, en seulement 7 titres évocateurs et d’une redoutable efficacité, Tenebrae Fabulae prend la forme d’une carte de visite de luxe pour un premier album très singulier. Le Coven Du Carroir prouve que le black metal made in France a encore de beaux jours devant lui et que ce groupe-là est à surveiller de près. Avec ce disque, le Sorcier du Berry et les siens ont toutes les cartes en main pour se démarquer de la masse et proposer un black de qualité. Vivement la suite...







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