CHRONIQUES ALBUMS

Ceux de CYTOTOXIN, groupe Allemand de brutal death technique, ont choisi de revenir visiter leurs racines en déambulant dans les terres irradiées de Pripyat où la centrale nucléaire de Tchernobyl avait explosé en 1986.
Alors oui nous pouvons dire comme à l'époque « inactifs aujourd'hui, radioactifs demain ». Demain c'est aujourd'hui et ils nous offrent donc un nouvel et 5ème album sur ce thème qui leur est cher, album intitulé « Biographyte » qui paraîtra le 11 Avril prochain chez Unique Leader Record. Et son enregistrement a été effectué dans le studio bien connu Kohlekeller, une référence !

Déjà vu en live, cette formation tient ses promesses et sait attirer notre attention par des démonstrations mettant en valeur ses prouesses techniques qui nous irradient le cerveau sur CD.
Alors, avec 11 titres aux nom explicites comme par exemple « Hope Terminator », « Dead Zone Desert », « From Bitter Rivers, « Biographyte » et autre « Bulloverdozed », nos cousins Germains de Cytotoxin enfoncent à nouveau le clou, remuant encore une fois notre estomac « pré-digéré » durant 47 minutes dans la zone mortuaire d'une société marquée à tout jamais par la catastrophe nucléaire référencée.

Commencée avec leur précédent album intitulé « Nukleart » une certaine évolution bien carrée dans leur musique se fait jour sans pour autant occulter leur brutalité des débuts.
Du coup avec ce nouvel enregistrement Cytotoxin nous emmène vraiment sur son terrain de prédilection à l'aide de soli guitaristiques démentiels où la voix monstrueuse du frontman vient se placer au bon moment. Mais le groupe n'oublie pas de « varier les plaisirs » à l'aide d'envois plus lourds de conséquence car le duo basse/batterie est vraiment très ambitieux et démonstratif.

Et puis, au lieu de jouer les virtuoses niveau guitare technique non-stop, le groupe sait ménager des accalmies instrumentales notamment en milieu du CD créant un climat malsain retraçant le drame. Et puis, et puis, les « bruitages » inhérents au thème choisi ne sont jamais bien loin avec ces crépitements radio-actifs et cette respiration haletante sous le masque, on s'y croirait !

A noter que pour amplifier le tout cette nouvelle œuvre bénéficie d'un son, énorme comme le ferait une explosion nucléaire. De plus, en écoutant ce nouvel enregistrement vous ne pourrez quitter des yeux l'artwork très parlant de la pochette du dique œuvre de German Lattores.

Nous dirons en guise de conclusion que cette nouvelle œuvre radio-active de death metal fait son œuvre (sic), celle de nous remettre dans le bain à l'aide d'une piscine radio-active regorgeant d'Iode 131, de Césium 134 et de Césium 137 pour l'éternité, amen !