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DESERTED FEAR Veins Of Fire [ 2025 ] |
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CD AlbumDurée : 39.00 Style : Death mélodique |
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ORIGINALITE![]() |
TECHNIQUE![]() |
PRODUCTION![]() |
EMOTION![]() |
| Chronique : 30 mars 2025 , réalisée par TomHunter | ||||
En l’an de grâce 2007 éclot DESERTED FEAR, formation provenant de Thuringe, en Allemagne, pays où le death metal obtient de très bons scores dans les charts selon les sous-catégories indus, progressives et thrash. Cependant, le death mélodique allemand laisse également son empreinte depuis les années 1990-2000 avec des formations telles que Nailed To Obscurity, Disillusion, Dawn Of Disease, Heaven Shall Burn, etc. Ainsi, perdus au centre de l’Allemagne, dans l’un des Länder les plus boisés et montagneux, au milieu de la brillance des villages colorés et de la richesse des cathédrales et autres édifices somptueux, Manuel "Mahne" Glatter, Fabian Hildebrandt et Simon Mengs débarquent avec un death old school délicieux sur les premières productions, puis affineront leurs gammes par la suite vers un death mélodique trempé et copieux. La transition s’effectue avec parcimonie au fil de leur discographie, additionnant les compositions aux cadences plus voluptueuses par moments. Le pont fut franchi dès leur deuxième album, Kingdom of Worms, malgré des accents bien à l’ancienne dont les inspirations tirent vers Obituary. Ce nouvel opus multiplie les influences et rayonne parmi les récentes sorties qui ont marqué un fort élan dans le genre. DESERTED FEAR ne triche pas et s’habitue d’une voix proche d’un certain Mikael Stanne, avec parfois une profondeur gutturale rappelant John Tardy. Les refrains deviennent des hymnes grâce au chant de Manuel Glatter, ses intonations résonnant en post-production. At the End of Our Reign illustre parfaitement le ton employé par les Allemands : une modernité assumée dans leur son et une composition jonchée de mélodies et d’élans death savoureux. Notons les éléments électroniques samplés en ouverture et des envolées de cordes sur la fin, rappelant le dernier The Halo Effect et, de manière intrinsèque, In Flames. La basse rebondit avec vigueur telle un ressort (prendre en exemple Echoes in the Silence) et maintient la continuité. Elle détonne aussi lors de courts passages précédant les ponts et refrains. Le jeu est puissant et parfait les riffs de guitare, l’âme complète d’une partition bien composée somme toute. Quelques nouveaux effets ou pédales de guitare ont été ajoutés pour cette dernière offrande. Lors des premières écoutes, la modernité et la fraîcheur de la production arrivent au premier plan. Peut-être parlerons-nous de passion dévorante ou de captation différente de la musique, mais il n’en reste pas moins que Veins of Fire prolonge l’exercice de style et parvient même à enrichir des écoutes d’artistes similaires en saupoudrant, par endroits, de nouveaux éléments sous la chapelle du death mélodique. À l’ère où les sorties s’enchaînent et élargissent nos étagères, l’oreille capte diverses mutations et parfois s’immobilise sur des composantes bien distinctes et des révélations d’un album à un autre. En cela, DESERTED FEAR gagne le pari de faire évoluer le genre avec des innovations rythmiques et crée, d’une façon quasi hégémonique, un environnement sonore propre et distinct. At The Gates, Hypocrisy et bien d’autres formations suédoises (et d’ailleurs bien entendu) ont leur place dans l’écriture de nos amis germains. Cette netteté fine et claire est le résultat du travail acharné quant à l’élaboration de chaque titre. Chez DESERTED FEAR, c’est le guitariste Fabian Hildebrandt qui s’occupe généralement de l’enregistrement ainsi que du mix et du mastering. Réalisés d’une main de maître, l’ingénieur du son précisait en mars 2022 dans Metal Hammer qu’il avait envoyé le master final de Doomsday (5ᵉ album) à la légende Dan Swanö afin de clôturer leur collaboration (en tout respect amical) et de grappiller quelques derniers conseils pour la réalisation des futures sorties. The Truth appelle à la liberté et rassemble les êtres au sein d’une vérité commune (the truth will never die). Le riff posé englobe majestueusement les paroles rebelles et manifeste l’intention de ne pas céder à la tyrannie. À ce titre court mais intense succède la chanson promo Blind, qui revient plus sur des paroles death, limite death old school, mais avec une sonorité mélodique ajustée au gramme près. La durée semble être le seul point faible de l’album. Aux compositions frénétiques, aux discours mesurés et à la technique assurée, le temps défile à grande vitesse et écourte le plaisir, bien que dix titres soient le minimum syndical pour ces furtives 39 minutes. Le groupe foulera bientôt les planches de sa Germanie natale (10 dates sans aucun répit) et sera immanquablement présent sur les festivals de cet été. L’union fait la force, et ce ne sont pas les membres soudés de DESERTED FEAR qui diront le contraire, alors laissons couler le feu dans nos veines. Tracklist : 1. Into the Burning Lands 2. The Truth 3. Blind 4. Storm of Resistance 5. Embrace the Void 6. Rise and Fight 7. At the End of Our Reign 8. Echoes in the Silence 9. We Are One 10. Veins of Fire Line-up : Manuel "Mahne" Glatter – chant, guitare Fabian Hildebrandt – guitare Simon Mengs – batterie John Gahlert – basse (live) Pour des raisons de confidentialité YouTube a besoin de votre autorisation pour charger. Pour plus de détails, veuillez consulter nos Politique de confidentialité. |
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