CHRONIQUES ALBUMS

LUX INTERNA, c’est un peu un ovni de la scène américaine, une expérience sonore d’introspection.
Avec ce cinquième album « New Wilderness Gospel » (Évangile du Nouveau Désert), le groupe nous plonge dans un univers sombre, aux sonorités folks, dans un récit ésotérique entre routes désolées, Appalaches ténébreuses et déserts américains.

Quelque part entre Nick Cave et Ordo Rosarius Equilibrio, c’est un mélange doux, voluptueux et forcément mélancolique. Le chant est tantôt masculin et féminin, guitares acoustiques ou électriques plus rock, violon pour accentuer le côté mélodique, autoharpe, percussions, banjo… c’est une alchimie agréable et envoûtante. Et sûrement une expérience incroyable sur scène (le groupe a notamment performé au festival « Wave Gotik Treffen » de Leipzig, en Allemagne).
La multi-instrumentiste Kris T. Force (également dans Amber Asylum) livre avec LUX INTERNA un son et une aura vraiment magnifiques.

Le titre d’ouverture « Dark Fire Revelator » envoie direct un titre d’inspiration purement gothique. Mais la suite est beaucoup plus riche et variée.

Admirez le titre « No Arrow », d’une surprenante volupté façon cabaret jazzy (clip disponible sur YouTube), accompagné de la célèbre guitare électrique aux sonorités bluesy (Gretsch de Chet Atkins). Une pure merveille.

Certes, rien de metal là-dedans, nous sommes donc dans un domaine très ouvert de folk, avec des incursions goth, rock, le tout dans une ambiance sombre.
Tous les titres sont réussis, et assez variés pour ne pas se lasser, malgré la longueur de l’album (près d’une heure). Mais le temps passe vite.

Je ne peux que conseiller cet album qui est un petit bijou, pour les amateurs de folk et de goth. "Mais pas que..."