CHRONIQUES ALBUMS

Est-ce que vous connaissez les BREDELERS ?
Non, je ne parle pas de ces petits gâteaux de Noël alsaciens !
Je parle du groupe de Metal/Rock créé en 2004, venant tout droit de Strasbourg, et qui a sorti son 5ᵉ album « Deifel’s Peel » ce 25 avril 2025.

Il est composé de Shoko Bred au chant et à la basse, Jérémy Barres à la guitare lead, Gaël Souvay à la batterie et Simon Muller à la guitare.
L’album repose sur un concept centré autour des émotions humaines : chaque morceau se concentre sur une émotion précise comme le désir, le rejet ou l’isolement, chacune étant associée à une carte de tarot.

Mais musicalement, ça donne quoi, me direz-vous ?
Eh bien, c’est un mélange parfaitement homogène de Metal, Rock et Punk.
« Maidel » a un côté punk rock très mélodique, à la limite du punk californien, tandis que « Leid » est très groovy, avec une basse très présente dans le mix, tout en gardant ce côté mélodique qui est omniprésent.
« Deifel’s Peel », quant à lui, se rapproche énormément du Metal Industriel Allemand à la Rammstein ou Oomph!, pour ne citer qu’eux – et pas seulement à cause des riffs de guitare ultra puissants et martiaux de Jérémy.

En effet, la plus grande originalité de Bredelers, c’est que Shoko chante en alsacien. Oui, vous avez bien lu.
Cela se rapproche beaucoup de la langue de Goethe, ce qui renforce encore cette filiation avec la Neue Deutsche Härte.

Il s’agit donc d’un album très varié, où l’on ne s’ennuie jamais, à la fois riche et cohérent dans sa composition.
Mentions spéciales pour « Schwìmme Denäwe », très Rock’n’Roll, qui donne envie de retourner son salon tout en chantant le refrain, même si l’on ne parle pas alsacien ; et « Kugelhopf Duty », très Heavy, avec un solo de guitare mélodique de Jérémy en parfaite osmose avec le morceau.

Avec « Deifel’s Peel », Bredelers prouve qu’il est bien plus qu’un groupe régional : c’est une claque auditive qui mérite largement d’être découverte. Alors même si vous ne parlez pas un mot d’alsacien : foncez, vous ne le regretterez pas.