CHRONIQUES ALBUMS

Les Marseillais de Landmvrks sont de retour, et autant le dire d’entrée : il s’agit de l’une des plus grosses bombes de l’année !
Que de chemin parcouru par le combo depuis « Hollow » (2016) ! Le groupe a gravi les échelons petit à petit, notamment grâce à une signature chez Arising Empire et à la sortie de l’album « Lost in the Waves »(2021), qui a rencontré un énorme succès, tant critique que commercial — le tout couronné par un passage magistral au Hellfest en 2024, où ils ont remplacé au pied levé Bad Omens sur la Main Stage (excusez du peu !).
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore, Landmvrks est composé de Florent Salfati au chant, Nicolas Exposito et Paul Cordebard aux guitares, Rudy Purkart à la basse et Kévin D’Agostino à la batterie.
C’est un groupe aux multiples facettes :
• Des riffs écrasants et mélodiques, avec des leads très aériens qui ajoutent un côté atmosphérique aux compositions.
• Des refrains ultra-fédérateurs qu’on a envie de scander, que ce soit dans notre salon ou dans le pit.
• Un mélange de chant en français et en anglais, qui apporte une vraie dynamique.
Et justement, en parlant de chant : Florent allie un chant clean de haute volée, un scream percutant et un phrasé rappé.
Oui, Landmvrks est un groupe très original, qui multiplie les idées et les ambiances pour notre plus grand plaisir.
L’attente des fans après « Lost in the Waves » était donc très forte — et cette attente est pleinement récompensée tout au long de l’album.
« Creature », le premier single diffusé il y a 1 an , résume parfaitement l’esprit de Landmvrks :
intro rappée en français pendant quelques secondes, puis énorme scream et riffs de guitare syncopés, jusqu’au refrain en voix claire presque écorchée, sur une ambiance planante.
Rien qu’avec ce morceau, on saisit le génie et l’ingéniosité des compositions de Landmvrks.
La principale nouveauté de cet opus, c’est la présence accrue de la voix en français (qu’elle soit rappée ou chantée), bien plus marquée que sur « Lost in the Waves ». Preuve à l’appui : « Sombre 16 », qui est littéralement un morceau de rap français interprété par Florent, ou encore « Blood Red », en grande partie chanté en français — et l’un de mes morceaux préférés de l’album.
L’album s’enchaîne avec une fluidité déconcertante jusqu’à « Funeral », qui clôture cet opus. Et la seule chose qu’on souhaite après ça, c’est de le relancer pour capter toutes les subtilités de chaque morceau.
Mentions spéciales à « La Valse des Pantins », avec sa magnifique intro au piano ; « A Line in the Dust », en featuring avec Mat Welsh de While She Sleeps, qui démultiplie la puissance et la lourdeur du morceau ; et « The Great Unknown », qui n’a rien à envier à un morceau de Linkin Park.
Inutile de vous dire que cet album est un véritable coup de cœur pour moi — et je suis convaincu qu’il va propulser Landmvrks parmi les tout meilleurs groupes de metalcore, et même de metal moderne en général.
Chapeau bas, messieurs !