CHRONIQUES ALBUMS

Est-ce que vous connaissez la coda ?
Il s’agit du passage final d’un morceau de musique.
Mais on pourrait également l’interpréter comme un renouveau, une nouvelle ère.
Et c’est exactement ce que Novelists a accompli avec son album du même nom : Coda, qui sort ce vendredi 16 mai.

Le groupe est aujourd’hui composé de Pierre Danel et Florestan Durand aux guitares, Amael Durand à la batterie, Nicolas Delestrade à la basse, et Camille Contreras au chant, suite au départ de Tobias Rische.

Comme dit précédemment, le nom de l’album est très évocateur : il marque une remise à niveau de Novelists, un nouveau départ, une nouvelle page – dans laquelle Camille joue un rôle déterminant.
Le chant féminin de Camille apporte une autre atmosphère, une nouvelle ambiance qui colle parfaitement au son de Novelists, oscillant entre gros riffs metalcore, envolées planantes et structures flirtant avec le progressif.

Dès le premier morceau, « Say My Name », on sent immédiatement que la richesse et la variété du timbre de Camille étaient le choix parfait pour apporter du renouveau, tout en conservant l’identité du groupe : screams puissants et chant clean absolument sublime s’alternent pour notre plus grand plaisir, le tout avec cette lumière et cette énergie positive qui nous arrachent un sourire tout au long du morceau.
Vient ensuite le titre éponyme de l’album, qui a un côté très djent, avec des nappes de sons électroniques. Le son est mélodique, aérien et diablement efficace.
Novelists souhaite séduire à la fois les fans de la première heure et les nouveaux auditeurs.

La preuve avec « Maldición de la Bruja », un titre chanté en espagnol, qui apporte de la fraîcheur et de l’originalité, tout en gardant cette ambiance typique propre au groupe.
Car oui, cette nouvelle ère est non seulement la meilleure porte d’entrée pour les néophytes, mais aussi la formation la plus solide que le groupe ait connue jusqu’ici.
L’album se calme ensuite avec « In Heaven », un morceau plus posé, avant de nous écraser avec « Adam and Eve », notamment grâce à un breakdown dévastateur qui donne clairement envie de secouer la tête jusqu’à s’en briser la nuque.

« 78 Rue… » a un côté trap qui sert de transition vers les deux derniers morceaux de ce Coda : « CRC », qui est ni plus ni moins que le morceau le plus lourd de l’album (et qui fera sans aucun doute très, très mal en live), et « K.O », qui termine l’album en douceur avec Camille, restant en voix clean tout du long.

Coda est, à mes yeux, le meilleur album de Novelists à ce jour.
C’est catchy, extrêmement efficace, et je le recommande à tous les amateurs de Metal moderne, aussi bien pour ses riffs puissants très inspirés que pour ses mélodies soignées et les solis de guitare de Pierre Danel, qui sont techniques, sans jamais tomber dans la démonstration.
Ajoutez à cela une voix exceptionnelle qui sublime l’ingéniosité des musiciens, et vous obtenez un album brillant qui va propulser le groupe sur la scène metal française – et c’est tout ce qu’on leur souhaite !