CHRONIQUES ALBUMS

Quelle bonne surprise que ce retour de Heavylution ! Le groupe stéphanois de Heavy Metal, très inspiré par la NWOBHM, revient avec son second album "The Cycle", dix ans après le très prometteur "Children of Hate" sorti en 2015.

Le groupe est composé de Paul Elyssette au chant, Olivier Dupont et Loïc Chalindar aux guitares, Benjamin Vidal à la basse et Laurent Descours à la batterie.
Comme dit précédemment, le Heavy anglais est la plus grande source d’inspiration du groupe. Si vous aimez Iron Maiden, Judas Priest ou encore Saxon, vous serez en terrain conquis dès le premier morceau, "Fondation", qui est scindé en quatre parties. Ce titre nous fait passer par des ambiances diverses et variées, parfaitement liées entre elles.

La première partie, "Exile", démarre tout en douceur avec des arpèges de guitare acoustique et des chœurs en arrière-plan absolument magnifiques, qui enchaînent avec la seconde partie, "The Plan", tout simplement magistrale : des leads de guitare somptueux, puis la voix de très haute volée de Paul, mêlée aux riffs syncopés d’Olivier et de Loïc, nous rappellent directement la bande d’Eddie.
"Sacrifice", la troisième partie, accélère clairement le tempo : les riffs sont plus rapides, agressifs et techniques, mais toujours aussi mélodiques. Le solo en fin de morceau nous achève et confirme le talent guitaristique des Stéphanois.
"Fondation" se conclut par "Quest or Burden", qui calme le jeu au début mais regorge de surprises, notamment ces parties en galops/triolets qui font un bien fou. Ce morceau fleuve pourrait paraître long (il dure une vingtaine de minutes), mais ses différentes sections sont tellement riches et variées qu’on ne s’ennuie jamais.

L’album bénéficie d’une production vraiment excellente, bien au-dessus de "Children of Hate", qui était déjà de bonne facture, notamment sur la batterie, qui ajoute ici beaucoup de puissance aux compositions.

La preuve avec "Rain of Lies", où tous les instruments sont parfaitement équilibrés. La batterie renforce le côté épique du morceau et, couplée aux harmonies de guitares, offre un vrai régal pour les oreilles.

Le tout est globalement plus moderne que "Children of Hate", et ce n’est pas du tout un défaut, bien au contraire : "Deadly Science" et "The Earth Will Remain" en sont les parfaits exemples. On sent que le groupe a voulu se renouveler, et c’est un vrai plaisir à écouter, notamment sur "Shepherds of Fear", qui met la basse à l’honneur et propose un refrain ultra fédérateur, qui sera sans aucun doute chanté en chœur dans le pit.

"The Cycle" se conclut en douceur avec "Travel for Life", une ballade très mélodique, une nouvelle fois sublimée par la voix de Paul et les leads de guitare. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Heavylution a mis les petits plats dans les grands et réussit parfaitement le passage du deuxième album, en se modernisant tout en gardant les racines établies sur le premier opus.

Un grand bravo à vous, messieurs !