CHRONIQUES ALBUMS

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IN MOURNING
The Immortal [ 2025 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 47.00
Style : Death mélo prog
Lien du label : https://supremechaos.com/
Lien du groupe : https://www.facebook.com/inmourningband
Lien musical : https://inmourning.bandcamp.com/
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 6 juillet 2025 , réalisée par TomHunter
   
Septième fournée pour les Suédois de IN MOURNING, et on ne se lasse toujours pas de découvrir les nouveautés techniques et l’évolution du groupe dans leurs sonorités. S’identifiant comme une formation doom/death à leurs débuts il y a 25 ans, le quatuor s’oriente peu à peu vers un death mélodique progressif. Quatre ans après « The Bleeding Veil », qui nous envoyait déjà dans un univers de berceuses sauvages et de notes suspendues, IN MOURNING monte d’un cran, affûte ses riffs, joue sur la saccade, et ajoute une pulsion encore plus grave dans les vocaux.

Les mélodies sont ascendantes puis descendantes, tandis que le duo vocal composé de Björn Pettersson et Tobias Netzell alterne en émotions et excelle sur ce rythme tantôt mélodique, tantôt voluptueux.
Les voix oscillent entre death profond et guttural, chant haut perché et mélodieux en clair sur de nombreux refrains, ainsi qu’en voix growlée tendant vers un death metal plus moderne. Cet assemblage se découvre au fil de l’album avec un effet de division sur chacun des titres.
Les temps calmes sont marqués à de nombreuses reprises par une guitare en très légère distorsion, et une voix claire à l’intensité aussi culte qu’un Mikael Åkerfeldt (Opeth).

La transe mélodique et enchanteresse du style, qui me tient particulièrement à cœur, intervient sur « As Long as the Twilight Stays », titre offrant une multitude de variations et d’échanges stylistiques, tant au niveau vocal qu’instrumental.
Les ingrédients du death mélodique nous emportent dans un tourbillon sensoriel auquel s’ajoute un pont à tendance progressive. En découle une alchimie pour esthètes, de l’aurore et la lumière — coïncidence avec le sujet proposé — les sentiments profonds d’une âme éclatée sous le crépuscule.
L’instrumentalisation s’apparente à une circonvolution d’oiseaux : le souffle d’une caisse claire qui s’effrite, des cordes à la disto astronomique, une voix encore novatrice, profonde et vive à la fois.

La ballade « Moonless Sky », quant à elle, pose les bases d’une tendresse épistolaire et d’une certaine douceur instrumentale proposée par les Suédois. Sensible et clairvoyant, le souffle se retient trois minutes afin de mieux apprécier la suite du recueil…
Cornelius Althammer, batteur du groupe de funeral doom Ahab, fait parfois preuve d’un rythme alternatif voire asynchrone sur ce dernier opus : un mélange d’influences à décortiquer scrupuleusement.

Personnellement, je trouve chez IN MOURNING beaucoup de similitudes avec les Norvégiens d’In Vain, dans les compositions à tiroirs et les voix aux multiples facettes. L’album « Monolith » de 2010 m’avait particulièrement dirigé vers cette conclusion.
Concernant « Immortal », on distingue une fois de plus de nombreuses influences, mais aussi — et surtout — une identité apportant plein de surprises. Un son fortement influencé par Insomnium pour « North Star » et ses cordes à la résonance sidérale, des envolées lyriques et des riffs qui suggèrent des lignes de Dark Tranquillity ou plus récemment The Halo Effect.

Le titre offert en guise de mise en bouche par les Suédois, « The Sojourner », met en avant une voix criée, avec un certain punch et une introduction qui va ravir les fans d’une certaine époque d’Opeth. On se laisse emporter par la détresse d’un voyageur perdu, laissant couler le sable du temps entre ses mains, comme si tout était déjà fini depuis longtemps.
Cette tragédie fataliste immortalise des sujets chers à toute la vague death mélodique définie par tant de groupes.
La suite surprend avec un caractère malin et plus sombre au gré d’un son plus black/death sur « Staghorn ». Le riffing typé heavy et mélodique figure au second plan, comme caché par une trame purement black dans la composition. Plein de surprises, je vous dis.

En support d’OMNIUM GATHERUM et FALLUJAH, le groupe partira en tournée européenne à partir de février prochain, ce qui laisse quelques mois de visibilité et d’écoutes devant soi pour apprécier « The Immortal ».
La sortie est prévue le 29 août prochain chez Supreme Chaos Records.

Line-up :

Tobias Netzell : chant, guitare

Björn Pettersson : guitare, voix

Tim Nedergård : guitare

Cornelius Althammer : batterie





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