CHRONIQUES ALBUMS

Cinquième album du super groupe W.E.T., Apex nous propose onze titres (standard du label Frontiers) de Hard-Rock classieux et bourré d’énergie, toujours mené de voix de maîtres par les excellents Erik Martensson et Jeff Scott Soto, qu’on ne présente plus.
 
Le groupe étant toujours composé des mêmes musiciens de Work of art, Eclipse et Talisman (d’où les initiales W.E.T.) et rejoint par le batteur de Talisman Jamie Borger, la douche commence bien chaude avec le burné « Believer » dont le refrain ne vous quittera plus de la journée, tellement il est fédérateur, à l’instar des deux titres suivants « This house in on fire » et « What are we fighting », ce dernier en est carrément obsédant tant il marque l’esprit. Le ballade « Love conquers all » confirme la constance de la qualité des compositeurs et des deux chanteurs ici en grande forme.
 
« Where are the heroes now » oscille entre la rythmique de Journey et la verve de Bon Jovi, les 2 vocalistes chantent en osmose, à tel point qu’on peine parfois à discerner l’un de l’autre. Les musiciens sont bien sûr excellents, surtout du point de vue des chorus de guitare très mélodiques et proches du virtuose. « Breaking up » semble très convenu après tout cela, avec ces chœurs un peu trop communs, mais « Nowhere to run » revient au niveau initial, une balance entre riffs acérés et refrain pop reste intéressante et ce titre me fait penser à du Europe récent, j’adore ce titre !
 
Pour en finir avec les comparaisons, je trouve que « Pay dirt » possède un petit côté Mötley Crüe période Girls Girls Girls, ça groove de dingue grâce à une rythmique bien  dansante. Les trois derniers morceaux sont plutôt populaires, dans les standards du style, commerciaux, heavy-pop à souhait, efficace pour bouger le popotin sur « Pleasure and pain » plus lente, et pour se masser les cervicales pour « Stay alive » et « Day by day », plus entraînantes.
 
La production est impeccable, actuelle, donc beaucoup trop compressée à mon goût et sans réelle dynamique, mais c’est mon côté vintage qui parle là… Quand on ne perçoit que très peu la différence de son entre une caisse claire et une grosse caisse, mes oreilles analogiques se rebellent, ha ha !
 
Cet album prouve qu’on n’a pas besoin de toujours se réinventer et que des compositions excellentes alliées à la fée inspiration peuvent faire des merveilles, même sur un style largement saturé et éprouvé depuis des décennies. Ca fonctionne toujours quand c’est bien réalisé. Et là, nous assistons à du grandiose, proche de la perfection. Chapeau bas, messieurs, gros coup de cœur pour moi, comme tous vos albums d’ailleurs.
 
 
Line Up:
Jeff Scott Soto - Vocals
Erik Mårtensson – Vocals, Guitars, Keyboards
Robert Säll – Guitars, Keyboards
Magnus Henriksson – Guitars
Andreas Passmark - Bass
Jamie Borger – Drums