CHRONIQUES ALBUMS

Cela va faire 30 ans que ça dure et ce n'est pas fini ! LES HURLEMENTS D'LEO, c'est une histoire de copains bordelais qui dure, même si le personnel a changé. C'est aussi le retour d'un membre fondateur, R1 Wallace, que l'on retrouve sur ce nouvel album à paraître en septembre 2025. En effet, « Luna de Papel » en 2018 et « Mondial Stéréo » en 2020 se sont faits sans lui. Mais avec ce « Siricco », c'est la concrétisation de ce retour à la maison, mais aussi une nouvelle signature, puisque c'est désormais avec le label At(H)ome que le groupe travaille.

LES HURLEMENTS D'LEO nous revient avec une douzaine de titres particulièrement bien produits. On sent l'expérience, mais tous les groupes un tant soit peu connus ne ressortent pas avec un album aussi bien travaillé en studio. L'ensemble est impeccable. La basse et la batterie disposent de toute la puissance et la rondeur nécessaires, tandis que les autres instruments trouvent un bel espace. Le travail a été réalisé par Fabien TASTET dans son studio à Frontenac, en Gironde. Il faut dire que notre homme connaît parfaitement le groupe, puisque c'est aussi lui qui assure le son du groupe en live. Cela donne du coup bien envie, car si la production est aussi bonne en live, il y a de quoi être enthousiasmé.

Cette production vient servir 12 titres dans un style rock à la française pas toujours festif. L'album s'ouvre sur un « Il en faudra des Soleils » pas forcément réjouissant mais très bien composé et orchestré. LES HURLEMENTS D'LEO sont les héritiers de la formation de légende qu'était la MANO NEGRA, et cela se ressent fortement. Les influences sont certes issues de la chanson française, mais pas que. On sent des choses venues du sud. Il faut dire que le Pays basque et l'Espagne ne sont pas si loin. Mais le rock est bien présent, comme le rappellent « Sirocco » ou « D'Autres Rêves », qu’un NOIR DÉSIR pourrait reconnaître comme un héritier éloigné. On a même droit à un rap aux accents orientaux avec « Indian Sundy Pelouz », avant de se replonger sous le soleil du sud de la France avec « Matador » et remonter direction Paname au son de « Sweet Liberté Chérie ». Oui, cet album ne manque pas de diversité, mais c'était quelque chose de convenu. LES HURLEMENTS D'LEO a toujours su varier les plaisirs, et c'est bien ce qui a fait son succès. Même avec des choses plus posées comme « La Cuisine du Diable », le groupe sait se faire profond et entêtant.

Ces douze nouveaux titres raviront sans aucun doute les fans de la formation. Le groupe sera à retrouver très prochainement en concert. Ce serait dommage de les rater, même si la formation bordelaise n'est pas des plus rares sur les différentes scènes de l'Hexagone.