CHRONIQUES ALBUMS

Originaire de Kuopio (Finlande) et fondé en 2018, Goatroach évolue dans un univers sombre et crasseux mêlant sludge, doom et death metal, avec des thématiques récurrentes autour de la mort, de l’apocalypse et de la nécromancie

Ce second album (après Unified in Ash en 2024) s’impose comme une expérience viscérale, oppressante et totalement authentique, à contre-courant des productions classiques et lustrées de la scène extrême contemporaine.


Dès les premières notes, Satanic Decay installe une ambiance morbide : un son à la fois crasseux et limpide, comme un rouleau compressant l’auditeur dans une cave glauque, saturé de suie, de rouille et d’espoir annihilé.

L’impressionnelle clarté de la production, signée Kalle Laanto, sert les compositions lourdes et torturées sans jamais gommer leur rugosité. Résultat : un effet boueux, presque punk dans son honnêteté primitive, mais à l’exécution technique soignée.


Avec 9 titres d’une durée totale d’environ 37 minutes, Satanic Decay se révèle compact mais dense. Il s’impose comme une œuvre sombre, sans concession, où l’album devient catharsis et invitation à la désolation orchestrée. Un must pour les amateurs de métal extrême sincère, sale et lourd.