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LVTHN The devil's bridge [ 2025 ] |
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CD AlbumDurée : 43.30 Style : Black metal |
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ORIGINALITE![]() |
TECHNIQUE![]() |
PRODUCTION![]() |
EMOTION![]() |
| Chronique : 19 septembre 2025 , réalisée par Paimon | ||||
Après neuf ans sans nouvel album, hormis un EP et un split, les Belges de LVTHN reviennent avec un nouvel album : « The Devil’s Bridge ». Un black metal occulte, obscur, violent. Du haut de ses quarante-trois minutes et trente secondes, « The Devil’s Bridge » est une vraie agression sonore avec une atmosphère cabalistique qui lui est propre. L’album commence par le couple de morceaux « A Malignant Encounter – The Servant » et « A Malignant Encounter – The Master », le premier étant plus mélodique que le deuxième, beaucoup plus dissonant, et ce dès les premières notes. Dès l’ouverture, l’atmosphère est sombre, pesante, oppressante. Ces deux morceaux sont une prière et une réponse, une discussion entre l’homme et le Malin. Une prière pour accéder à la vérité du monde, découvrir quel chemin doit prendre l’âme et renouveler son appartenance au Diable, puis une réponse de ce dernier lui disant notamment de suivre les traces de Théophile d’Adana (ou Théophile le pénitent), clerc ayant renié sa foi et passé un pacte avec le Diable pour humilier son évêque et prendre sa place. Vient ensuite « Cacodaemon », un morceau d’une grande violence. Le chant, se composant principalement de cris sur l’ensemble de l’album, prend ici une toute autre dimension. Le chanteur démontre qu’il possède en réalité un répertoire bien plus large, passant du growl au cri, du chant clair légèrement saturé au fry scream. Nous enchaînons avec « Sum Quod Eris », assez proche du précédent jusqu’à 02:57. À ce moment vient un passage lent, très sombre, très rituel, cassant complètement avec les riffs antérieurs, puis la violence du début revient à 04:14, ne nous laissant que très peu de répit. « Grim Vengeance » se distingue fortement des autres titres. Très dissonant du début à la fin, il ne laisse aucune place à la mélodie. Ce morceau détonne réellement du reste de l’album, flirtant même avec des sonorités death metal, notamment entre 00:35 et 00:58, un riff qui reviendra plus tard dans la composition. Le titre suivant, « Mother Of Abominations », chanson à la gloire de Lilith, amène un peu plus de mélodie malgré une violence comparable à « Cacodaemon », rappelant les atmosphères sombres et rituelles de groupes tels que Corpus Diavolis. Et l’album se conclut par son morceau éponyme, accueillant en invité Kark, chanteur de Dødsengel. À quoi doit-on s’attendre ici ? Eh bien, à de la violence pure : des riffs teintés de thrash, une atmosphère noire et suffocante. De manière générale, l’album est une ode à soi-même, le pont étant avant tout une métaphore. Traverser le pont revient à renoncer à la fausse lumière et atteindre l’autre rive où attend le Diable, non pas comme mythe, mais comme initiateur, comme destructeur d’illusions. Traverser le pont, c’est découvrir les vérités du monde, permettre l’élévation de l’âme par l’abandon de soi, mettre fin à notre errance sur cette terre sans but ni volonté. Le seul bémol que je retiendrai sur cet album est le manque de présence de la basse. Dommage, car en tendant bien l’oreille, on remarque des lignes particulièrement intéressantes, qui gagneraient beaucoup à être mises plus en avant. Cet album est une véritable preuve de dévotion, un hymne à Lucifer. Une louange aux flammes noires, un chant au Serpent. Pour les fans de Craft, Aosoth, Corpus Diavolis, Vortex Of End. |
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