CHRONIQUES ALBUMS

Typique des sorties habituelles des Acteurs de l’Ombre, je vous présente « Les chemins de l’exil » des Bâtards du Roi qui reviennent après un album et trois singles. Ne les ayant jamais écoutés auparavant, je découvre là un Black Metal à l’ambiance médiévale et aux mélodies progressives intenses.

De manière générale, l’album est très mélodique, très progressif. Beaucoup de montées en puissance au fil des morceaux, des passages très calmes, très lourds, rappelant quelque peu Misanthrope. Les premières écoutes de l’album sont incroyables, les mélodies sont accrocheuses, très travaillées, au même titre qu’Ahorlac, mais les écoutes successives laissent quelque peu place à une forme de lassitude. Certes, l’album est bien, il y a de la technique, on sent qu’il y a un gros travail derrière, mais il manque la seule chose que je recherche dans la musique : l’émotion.
Les morceaux sont peut-être variés, les riffs accrocheurs, les mélodies sont très bonnes, mais sans cette émotion que je recherche, je ne peux pas garder cet album dans mes favoris.
Une deuxième chose m’embête : bien que tous les riffs ne soient pas les mêmes, on peut noter que chaque titre à sensiblement la même structure, la même montée en puissance, me rendant difficile le détail de chaque morceau sans risquer de me répéter.

Pour ce qui est des paroles, on est clairement sur du médiéval comme pourrait l’être Véhémence, le tout uniquement en langue française. Le groupe alterne poèmes de Victor Hugo (Exil, Les quatre vents de l’esprit, 1881) et histoires évoquant le médiéval français. Les textes sont bien écrits, le thème n’est certes pas très original mais n’en reste pas moins efficace.

Bon… Dans l’ensemble, je reste sceptique quant à cet album. Il n’est pas mauvais, loin de là, il est travaillé, technique, mais il lui manque ce quelque chose qui leur dessert énormément et c’est dommage. Comme j’ai l’habitude de le dire, une musique sans émotion est comme une œuvre d’art sans message : elle n’aura d’intérêt si ce n’est faire preuve de technique.
Cet album plaira tout de même très certainement aux fans d’Aorlhac, Seth, ou encore Setherial.