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SINISTER DAYS Disconnect Society [ 2025 ] |
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MCD-EPDurée : 17.12 Style : Hardcore |
Lien du groupe : ![]() Lien musical : ![]() | |||
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ORIGINALITE![]() |
TECHNIQUE![]() |
PRODUCTION![]() |
EMOTION![]() |
| Chronique : 12 octobre 2025 , réalisée par Frozen | ||||
C’est dans la confrontation entre lourdeur et urgence que SINISTER DAYS a forgé son identité dans le hardcore / metal depuis sa création en 2013. Avec « Disconnect Society », le groupe de Nantes livre ici un second EP de seulement six titres où chaque mesure est chargée de tension et chaque rupture rythmique impose son poids. Avec ce second EP, le quatuor parvient à concentrer un univers sombre et précis, oscillant entre violence brute et nuances plus contemplatives, tout en construisant une narration sonore cohérente et puissante. Ainsi, dès l’opener « Seeds of Despair », la musique de SINISTER DAYS frappe par sa densité immédiate, avec un son massif et une atmosphère presque étouffante au cœur d’un chaos maîtrisé. Et c’est ce chaos, au travers duquel la tension ne se relâche jamais vraiment, qui se pose comme le fil rouge de ce disque, et ce, même lorsque les morceaux ralentissent ou se font plus hypnotiques avec des structures à tiroirs. En effet, chaque titre semble pensé comme un microcosme, avec ses propres dynamiques et son univers, mais l’ensemble reste cohérent. De plus, l’intensité n’est jamais gratuite : elle sert un propos clair et radical, à l’image de « Shot », qui arrive à mêler une énergie féroce et une émotion contenue, ou « Clouds », plus ouvert et mélodique, qui conserve un impact direct et viscéral. À ce titre, les lignes de chant de Guillaume, à la fois tranchantes et rentre-dedans, portent les textes incisifs comme un vecteur de gravité et de tension (« Disconnect Society », « Darkest Order »). Du côté de la production, mise en place par le groupe lui-même, l’EP se distingue par une direction râpeuse qui épouse son propos, où chaque instrument a sa place, chaque silence ou accélération résonne comme un élément narratif. Le mixage laisse, lui, transparaître le souffle organique du groupe, loin de l’artifice ou de la surproduction. La précision et la clarté renforcent la puissance des compositions et soulignent la dimension brutale de l’ensemble (« No Care For Us », « Shot »). Mais ce qui frappe le plus dans « Disconnect Society », c’est sa capacité à conjuguer engagement et expression musicale. Les thèmes abordés – aliénation, isolement, rapports de pouvoir, désillusion sociale, etc. – trouvent un écho immédiat dans le jeu du groupe, qui transforme la colère en un discours tangible et crédible. SINISTER DAYS signe ainsi un EP qui ne se contente pas de faire mal, mais qui raconte, interpelle et bouscule, offrant une expérience qui demande autant d’attention que d’énergie. Bref, l’EP « Disconnect Society » impose SINISTER DAYS comme un projet solide dans le paysage du hardcore / metal français au travers d’un ensemble musical cohérent, viscéral et réfléchi, capable de faire dialoguer brutalité et subtilité, rage et intelligence. En douze ans de carrière, le groupe signe ici son second EP, en forme d’œuvre courte mais intense. Vivement la suite ! |
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MCD-EP


