CHRONIQUES ALBUMS

Ne connaissant pas du tout ce groupe, je pensais découvrir un tout premier album… Aïe, raté, les Alsaciens existent depuis 2007 et en sont à leur quatrième méfait avec ce « Dark Carousel » et diffusent un heavy metal racé et rendant hommage à la période bénie des années 80 de ce style, avec tout ce qu’il faut et ne faut pas faire.

Je pensais à un premier album de par l’approximation de certains riffs, certains solos et les voix pas toujours bien placées, lead et chœurs… et pas toujours justes. La production d’ensemble est également assez roots et un peu crue, les guitares sont enrouées et la voix est bourrée de médiums sans corps, presque criarde, est-ce le style qui veut cela ?

Les influences Heavy Thrash sont évidentes et dérivent sur Metallica, Megadeth et Testament dont le chant un peu maniéré sur toutes les fins de phrases rappelle la voix de Chuck Billy et du James Hetfield de l’époque Justice for all. Les morceaux s’enchaînent bien les uns avec les autres et malgré une absence d’ennui ou de lassitude, je peine à finir l’album tant tout me semble déjà entendu, rabâché et digéré depuis des lustres. J’avoue également que la voix du chanteur me tape un peu sur le système et ces chœurs superposés et systématiquement à côté sur les refrains m’agacent un tantinet, erreur de débutants, vraiment. Mention spéciale pour le batteur qui semble réglé comme un métronome et maîtrise indéniablement son sujet.

Il y a de très bons moments sur ce disque comme la ballade « Legacy » qui me fait instantanément penser à Savatage, période Edge of Thorns et Handful of rain » et « Mary , sorte de métal épique aux chœurs guerriers qui me ramènent au Port Royal de Running Wild et certains moments de Virgin Steele.

Je crains que cet album passe outre l’intérêt du public, tant les groupes de ce genre pullulent à foison depuis une dizaine d’années et ce dans tous les pays du monde, surfant sur un revival voire une nostalgie du heavy des eighties, sans en égaler l’interprétation ni l’inspiration.