CHRONIQUES ALBUMS

Le quatrième album du groupe Libanais Phenomy, intitulé Phantasmagoria, s’inscrit comme une proposition audacieuse dans le paysage du metal moderne.

Sorti via Art Gates Records, il marque une étape importante dans la trajectoire du groupe, tant en termes de production que d’ambition narrative.

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Il y a des groupes qui sortent des albums, et puis il y a ceux qui sortent des expériences. Phenomy, fait clairement partie de la deuxième catégorie. Avec « Phantasmagoria », leur quatrième disque, ils signent un album qui ressemble à une plongée dans un rêve instable ou plutôt un cauchemar fascinant, plein de couleurs et de distorsions.

Dès le « Prologue », on comprend qu’on n’est pas là pour un simple défouloir thrash : le groupe joue avec l’atmosphère, les textures sonores, les ruptures d’ambiance.

Ce qui frappe surtout, c’est la versatilité du disque. Un titre comme « Shellshock Paradise » flirte avec un rock plus alternatif, tandis que « Mad Man’s Waltz » se permet une touche théâtrale.
Puissance, groove, sens du riff accrocheur et une petite folie bien sentie, il y a quelque chose de très cinématique dans tout ça, comme si chaque morceau racontait un épisode d’un même film halluciné.

Alors oui, parfois on se perd un peu dans les changements de ton, le groupe explore tellement de terrains qu’on aimerait parfois qu’il se recentre. Mais c’est aussi ce qui fait le charme de « Phantasmagoria » : cette impression d’être embarqué dans un manège dont on ne connaît pas le parcours, entre furie, mélancolie et flamboyance.


En résumé : un album ambitieux, audacieux et terriblement vivant. Phenomy ne se contente pas de jouer du metal, ils le réinventent à leur manière, avec du cœur, du chaos et un vrai sens du spectacle.

À écouter fort, et plusieurs fois, pour en saisir toutes les nuances.