CHRONIQUES ALBUMS

Biohazard, pour les jeunes qui ne connaissent pas encore, c’est avant tout un groupe légendaire venu tout droit de Brooklyn, USA, créé en 1987 !

Ils ont sorti de super albums, avec des titres orientés hardcore, mais avec une large ouverture vers le punk et le hip-hop. Puis, de nombreuses séparations, reformations, séparations… et les revoilà qui nous reviennent avec leur tout nouvel opus sorti sur le label « blkiiblk » : « Divided We Fall ».

Après les « vieux » de Coroner, voici les « vieux » de Biohazard. Simple coïncidence ou est-ce que les seniors veulent leur revanche et prouver à la jeunesse qu’ils maîtrisent bien mieux leur sujet ?

Eh bien, force est de constater qu’ils ne sont pas là pour plaisanter. Si l’album de Coroner est un délice, cet album de Biohazard est un régal, chacun dans leur genre.
Tout d’abord, mention à la production, lourde et moderne : produite, mixée et masterisée par Matt Hyde (Slayer, Hatebreed, Deftones).

Aussi, dès le premier titre « F**k the System », on taille dans le vif. Rythme rapide, chant rageur et partagé entre Billy Graziadei (chant/guitare) et Evan Seinfeld (chant/basse), on est bien dans un hardcore sans fioritures et surtout, sans passages à « voix claire » de chippendale lover (ouf !).

Le second titre, « Forsaken », est dans la même veine — encore meilleur même — avec des solos de guitare ici ou là, une basse de folie, un refrain accrocheur… bref, ça remue « grave ».
Évidemment, le groupe prend toute sa dimension en live ; impossible de ne pas pogoter dessus.
Mais sur album, l’intensité y est aussi !

Certains titres sont plus pachydermiques et moins énervés, avec parfois un croisement entre Rage Against The Machine et Pro-Pain. Si sur certains morceaux on varie les refrains et les tempos, inutile de vous dire que l’on reste toujours dans le même registre punk-core « in your face ».

J’avoue que, même si je me suis régalé, 38 minutes peuvent paraître courtes pour un album, mais ici, c’est une bonne limite : trop aurait été l’overdose.

Au final ? Un album monumental, peut-être l’un de leurs meilleurs. Tout comme Coroner.
Au fond, n’est-ce pas dans les vieux pots que l’on fait la meilleure soupe ?

Un « must » dans le genre, courez vite vous le procurer !