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DAV DRALLEON Godslayer [ 2025 ] |
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CD AlbumDurée : 45.32 Style : Metal indus |
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ORIGINALITE![]() |
TECHNIQUE![]() |
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| Chronique : 14 novembre 2025 , réalisée par Frozen | ||||
Depuis maintenant plusieurs années, DAV DRALLEON s’est imposé comme l’une des voix les plus singulières de la scène extrême hybride, ce territoire mouvant où se croisent darksynth, metal indus et atmosphères cybernétiques. Avec Godslayer, le producteur français confirme une trajectoire artistique sans compromis, poussant encore plus loin sa vision d’un univers sonore ravagé, nourri par des mythologies anciennes réinventées à l’aune d’un futur hostile. Loin de s’assagir, DAV DRALLEON concentre ici toute l’essence de son travail : intensité brute, sens du détail et narration sous-jacente. Plutôt que de chercher à adoucir son propos ou à diluer sa violence sonore, l’artiste assume pleinement la radicalité de ce nouvel opus. Les textures mécaniques, les guitares saturées et les nappes électroniques s’entrelacent avec précision, dessinant une architecture imposante où chaque élément semble répondre à une logique interne parfaitement maîtrisée (« Ex Tenebris », « Apollyon », « Daemon Devastator »). On perçoit derrière ce tumulte un véritable sens de la composition : les variations, transitions et ruptures ne doivent rien au hasard et permettent à l’album de conserver une cohérence rare, malgré une intensité quasi permanente. Pour autant, Godslayer ne repose pas uniquement sur la force de frappe. L’album offre par moments des respirations plus sourdes, travaillées autour de sound designs massifs qui installent une tension presque cinématographique. Ces phases, moins immédiates mais très évocatrices, enrichissent l’ensemble et donnent à l’œuvre une profondeur qui dépasse largement la simple démonstration de puissance (« Titankrusher », « Phantomslaughter »). Elles rappellent combien DAV DRALLEON sait construire des atmosphères avant de déclencher la tempête. Tout n’est cependant pas exempt de réserves. L’ampleur de la production, volontairement dense, pourra en dérouter certains, et quelques segments plus contemplatifs semblent parfois s’étirer au-delà du nécessaire (« Armageddon », « Kightmare Apocalypse »). Rien toutefois qui ne vienne réellement briser la dynamique globale, ni la vision cohérente qui se dégage du disque. En définitive, Godslayer s’impose comme un album d’une remarquable assurance, pleinement ancré dans l’esthétique extrême et futuriste qui fait la signature de DAV DRALLEON. Sans chercher à séduire en dehors de son territoire, il cultive une identité forte et exigeante, portée par une production massive et un sens aigu de la dramaturgie sonore. Un opus taillé pour celles et ceux qui attendent de la darksynth et du metal indus qu’ils les secouent, les malmènent et les plongent dans un univers à part entière. DAV DRALLEON avance sans dévier de sa ligne – et il le fait avec une conviction impressionnante. |
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