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EXHUMAN Fear of oneself [ 2025 ] |
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CD AlbumDurée : 36.01 Style : Death metal |
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ORIGINALITE![]() |
TECHNIQUE![]() |
PRODUCTION![]() |
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| Chronique : 22 novembre 2025 , réalisée par Frozen | ||||
Splitté depuis plus d’une décennie (2012), EXHUMAN aurait très bien pu rejoindre la longue liste des groupes extrêmes condamnés à l’oubli faute d’avoir survécu aux turbulences de la scène. Pourtant, « Fear of Oneself », son second album paru en 2010, revient aujourd’hui sous l’impulsion de Great Dane Records, comme un vestige incandescent échappé du passé. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette réédition fait bien plus que dépoussiérer un disque : elle réactive un instantané d’une période faste du Death Metal italien sans compromis. Ainsi, en 2010, EXHUMAN se situait à mille lieues des tendances de l’époque. Ici, pas de quête d'innovation forcée, pas de course à la virtuosité spectaculaire : le groupe misait sur l’essentiel, sur cette force brute qui ne demande ni justification ni habillage. Et « Fear of Oneself » respire cette esthétique de l’immédiateté. Les guitares ne cherchent pas la séduction mais l’impact (« The Night Falls Down »). La rythmique avance droit devant, parfois presque trop sèche, mais toujours avec ce sens de la cohésion qui distingue les formations habitées par une vision claire. Rien de pesant, rien d’ornemental, simplement des morceaux qui savent où ils vont et ce qu’ils doivent transmettre, à l’instar de « Pierce The Ground », « Balance Out » ou « Brain Prison ». En seulement 36 minutes, l’album séduit par sa densité. Les structures restent serrées, centrées autour de motifs incisifs qui s’enchaînent sans excès, laissant régulièrement affleurer des touches mélodiques discrètes mais essentielles. Tout comme les premiers MORBID ANGEL ou DECAPITATED, la musique n’est jamais tape-à-l’œil mais privilégie l’instinct, avec une manière d’organiser ses idées qui rend les titres à la fois rugueux et étonnamment mémorables (« War Warm Worms »). Et c’est cette approche frontale — presque primitive — qui donne aujourd’hui encore une réelle personnalité à l’ensemble (« Before Burial », « Absence Of Sense »). La nouvelle masterisation, elle, apporte une clarté bienvenue, mais n’altère en rien l’esprit du disque. La patine demeure intacte, les textures restent abrasives et le disque garde cette rudesse authentique qui faisait la signature d’EXHUMAN. Aucun vernis n’est venu lisser les aspérités. Bien au contraire : l’éclairage sonore plus précis révèle mieux les fondations déjà solides. Avec du recul, « Fear of Oneself » ressemble moins à un simple album qu’à un dernier souffle, celui d’un groupe qui n’a jamais cédé à la tentation du compromis et qui s’est éteint sans renier ses principes. EXHUMAN laisse derrière lui une œuvre brève mais intègre, capable aujourd’hui encore de rappeler que le Death Metal peut être implacable sans sombrer dans la surenchère. Cette réédition, loin de faire dans la nostalgie, fait surtout office d’hommage à une sincérité devenue rare… |
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