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MAD MAX Heavy Metal [ 2025 ] |
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CD AlbumDurée : 48.34 Style : Heavy metal |
Lien du groupe : ![]() Lien musical : ![]() | |||
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ORIGINALITE![]() |
TECHNIQUE![]() |
PRODUCTION![]() |
EMOTION![]() |
| Chronique : 28 novembre 2025 , réalisée par Frozen | ||||
En réexhumant Heavy Metal, son tout premier album sorti en 1982, MAD MAX rouvre un chapitre longtemps laissé dans l’ombre de sa propre discographie. Cette réédition remasterisée par Rolf Munkes (Crematory) — accompagnée de l’EP In Concert enregistré l’année précédente — agit comme une plongée directe dans les balbutiements d’une formation allemande qui ne tardera pas à trouver sa vraie identité, mais dont les premiers pas trahissent autant la fougue de la jeunesse que les limites d’un groupe encore en pleine construction. Soyons clairs : ces enregistrements n’ont rien de révolutionnaire. Le hard rock proposé ici sonne daté, parfois rigide dans ses structures, souvent prévisible dans ses intentions (« Shake Some Action »). La voix d’Andreas Baesler, haut perchée mais peu assurée, manque d’ampleur et laisse transparaître une diction hésitante qui n’aide pas toujours les morceaux à décoller malgré de bonnes idées et des mélodies intéressantes (« Free Will », « Night Train To Paris »). On sent un groupe inspiré par ce qui se fait autour de lui, sans encore parvenir à imposer une personnalité solide ni une signature musicale réellement identifiable. L’ensemble est honnête, direct, mais rarement marquant. Et pourtant, malgré ses faiblesses, cette réédition a tout son intérêt. D’abord parce qu’elle offre un témoignage précieux sur les débuts d’une formation qui explosera en Europe quelques années plus tard avec Rollin’ Thunder puis Stormchild, notamment grâce à l’arrivée du chanteur Michael Voss dans ses rangs. Ensuite parce qu’elle permet de remettre en perspective le rôle du guitariste Jürgen Breforth, pilier immuable depuis 1981 et gardien du temple, qui relancera MAD MAX en 1999 après dix ans de mise en sommeil et continuera d’en porter la flamme jusqu’à aujourd’hui (le groupe sortira un nouvel album, Stories Of Destiny, en mars 2026 avec le nouveau chanteur Alan Clark). Ces premières compositions rappellent à quel point le groupe a dû apprendre, corriger, évoluer pour devenir ce qu’il fut dans ses années les plus fastes. Le remaster apporte un peu plus de relief, mais ne masque pas la naïveté brute de l’époque. C’est une capsule temporelle davantage qu’un disque à redécouvrir pour son excellence : un document qui raconte une scène allemande encore en gestation, nourrie de références anglo-saxonnes et cherchant à se frayer une place au milieu d’un paysage dominé par d’autres figures du genre. Heavy Metal n’est pas un album à recommander en priorité à qui voudrait découvrir MAD MAX. Mais pour les fans, les curieux et tous ceux qui aiment comprendre d’où partent les groupes avant de trouver leur voie, cette réédition a une valeur indéniable. C’est l’esquisse d’une histoire plus grande, un brouillon sincère avant les œuvres majeures. Un retour aux sources, sans fard et sans prétention… |
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