CHRONIQUES ALBUMS

Embarquons dans la DeLorean du Doc Brown et Marty McFly et repartons 40 ans en arrière à l’époque du glam-rock et du hard FM, où les chevelus de l’époque commençaient à adoucir leur propos pour certainement plus d’accès au grand public, et ce à grand coup de synthés flamboyants et grandiloquents et de chant masculin ultra aigu, néanmoins très mélodique, ne boudons pas leurs qualités.

Avec cet album des Italiens de Backlash, formé par le multi-instrumentiste Andrea Frighi, nous sommes en plein dans cette époque avec tous les clichés inhérents au style et toutes les choses qu’on aimerait ne plus entendre en 2025 pour les laisser à leur place dans leur époque. On tend vers les groupes comme House of Lords, Nightranger, Work of art ou W.E.T pour les plus modernes, mais avec la grâce et l’inspiration en moins.

Certes tout est brillamment composé et interprété, rien ne dépasse, tout est nickel pour l’écoute, calibré format « chanson », le son d’ensemble porte les titres avec clarté, c’est indéniable mais on s’ennuie au bout de trois titres… et il y en a 12… C’est long, très long.

A part le morceau « Cold case of rock’n’roll » où Lee Small (Lionheart, Phenomena) est invité au chant et amène un côté plus hargneux et plus dynamique à la musique du groupe, le disque global est assez plat, assez lisse, sans richesse aucune, sans recherche ni surprise. A leur décharge c’est leur premier album donc ils enfilent les erreurs de débutants, surtout avec ces gimmicks d’accords de synthés reconnaissables à la première seconde, comme tous les groupes du style qui les utilisent à outrance depuis tant d’années. Trop de synthés tuent les synthés.

Les chorus de guitare sont très bons mais étonnamment pénibles de par leur systématisme, on a toujours l’impression qu’on sait ce qui va être joué. Et ces notes haut perchées que le chanteur va chercher en poussant à la limite du décrochage sur son organe, alors qu’il a déjà un timbre qui vogue toujours sur le médium aigu et qui au bout d’un moment lasse l’oreille.

Mais bon, les musiciens s’en sortent très bien, rien à dire de ce côté, peut-être qu’en live la musique de Backlash prend une dimension plus organique, plus vivante et moins sirupeuse. En tout cas, Time to impact ravira toujours les aficionados du style, ceux encore non blasés et toujours courageusement avides de rock grand public très commercial.

Lineup :
Massimo Ordine : vocals
Angelo Franchini : bass
Andrea Firghi : guitars, keys
Mirco Zuffa : drums
Luigi Bellanoca : lead guitars