CHRONIQUES D'ALBUMS




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SHAPE OF DESPAIR
Angels Of Distress [ 2001 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine - Durée : 54.44 - Style : Funeral Doom Metal
Informations :album de 2001
Interview :
Contact label : http://www.spinefarm.fi
Contact groupe : http://www.shapeofdespair.tk http://www.myspace.com/shapeofdespair
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 22 août 2006 - Chroniqueur : ORPHANAGE
 

Rien que d'y penser, j'en pleure. Ce deuxième album de Shape Of Despair est ce que j'ai entendu de plus beau et de plus triste dans ma vie, j'en ai encore des frissons. Difficile d'être objectif, donc, en parlant de "Angels Of Distress", puisqu'il s'agit de mon album préféré, tous genres et toutes époques confondus. Ces finlandais savent ce que c'est que jouer du Doom. Ils ont fait le choix d'accentuer les atmosphères, le tout est funéraire et sans espoir, mais étrangement lumineux sur certains passages. Analyse d'un monument.

L'univers de Shape Of Despair est partagé entre une sombre forêt enneigée et un jardin brumeux derrière une cathédrale, un jardin parsemé de statues d'anges et de sculptures grandioses et inquiétantes. Le groupe a fait le choix de privilégier les claviers dans toutes ses compositions, et le son obtenu est unique et d'un extrême raffinement. On n'est plus vraiment dans les sphères du Funeral Doom malgré un tempo d'une extrême lourdeur, mais on n'est pas non plus dans un domaine Dark Doom ou Gothic, d'où une personnalité bien propre. Les titres ont une dimension ambiante très développée grâce au gros travail effectué à ce niveau (beaucoup de mélodies de violon, des claviers utilisés comme orgues mortuaires ou nappes atmosphériques judicieuses), mais sont loin de tomber dans ce qu'on appelle le Dark Symphonique ou Ambient.
C'est bien de Doom Metal que l'on parle. "Angels Of Distress" débute son long deuil avec un "Fallen" intrigant au riff particulièrement pachydermique. Les chœurs, survolés avec grâce par la voix angélique de Nathalie, tentent de se frayer un chemin au beau milieu des growls désespérés – rarement on en eût entendu de si profonds et caverneux. Quand un riff cède sa place à un autre – ce qui est rare, les habitués peuvent en témoigner –, l'effet est garanti, le songe désespéré dans lequel on est plongé commence à s'éclairer, d'autant que la batterie réagit et paraît tenter de s'évader. Mais tout recommence, on sombre à nouveau dans des méandres mélodiques majestueux et positivement monotones.

Voilà tout le paradoxe de Shape Of Despair : c'est avec délectation que l'on vient chercher sa dose de dépression, l'interminable répétitivité des riffs est en fait indispensable et les mélodies sont tellement sublimes que l'on voudrait qu'elles ne s'arrêtent jamais (la mélodie centrale de "…To Live For My Death…"…le mot 'sublime' est un euphémisme insultant). La dualité semble être le thème central, entre guitare très grasses et claviers raffinés, growls d'outre tombe omniprésents et apparitions divines de chant féminin, mélodies aériennes et monotonie rythmique. On dit que Shape Of Despair est dépressif, mais il ne l'est peut-être pas tant que ça. "Quiet These Paintings Are" est mélancolique mais laisse entrevoir une lueur d'espoir, comme un rayon de soleil qui parvient à se frayer un chemin au milieu des épais feuillages recouvrant la forêt où l'on déambule. L'oppression rythmique installe une ambiance paresseuse et déprimante, plongeant encore une fois dans une extraordinaire rêverie, et les mélodies distillées par les guitares leads et les claviers sont indéniablement funéraires. D'où peut-être l'appellation Funeral Doom, qui semble être la plus correspondante, même si elle ne traduit pas complètement ce que fait le groupe (et puis, le Funeral Doom est un genre tellement vaste et complexe…).

Il ne vous reste plus qu'à écouter cet album formidable (encore un terme insultant d'insuffisance) et juger par vous-même de l'immensité de son univers. Il faut du temps pour l'explorer dans tous ses recoins, pour l'apprécier à sa juste valeur si l'on est un néophyte du genre, pour s'habituer à la monotonie. Mais "Angels Of Distress" a été crée par des génies, c'est une évidence ; son originalité et l'envergure inouïe de ses compositions font de lui l'un des plus grands albums de tous les temps.








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