Après quelques démos et autres MCD, les italiens d' Ensoph prouvent par ce premier album que ce sont de vrais malades, et qu' Opus dementiae est leur seul remède... Il faut dire que leur style, très personnel n'a rien de comparable à ce jour, et qu'ils vous plongent dans un méandre dark/goth/black torturé et vraiment malsain.
Atmosphères étranges, compos avant-gardistes et totalement hors normes, tout y passe dans leur patchwork de fous furieux : accents électroniques et industriels, clavier au son distordu et chant ressemblant parfois à du Sopor Aeternus ( notamment sur l'énigmatique ' Salmo a nessuno ' ) , des flûtes et des violons qui donnent parfois un coté folk sur certains morceaux ( ' Jaldabaoth at the spring of time ' )...
Le chant est parfois clair, souvent criard et black, le seul petit point faible reste le son de la batterie, légèrement trop claire. Mais le synthé, les ambiances malsaines et les variations dans les chants sont sans conteste les points forts de ce groupe, qui signe là un petit bijou dans ce domaine bien particulier...
Pour couronner le tout, leur dernier titre ( qui provient d'une de leur ancienne démo ) ' Sophia's fall ' est remasterisé et remixé par un certain... Bruno Kramm ( Das ich pour les amateurs ! ) . Quand je disait que nul groupe ne leur ressemblait... peut-être que Das ich peu faire parti des éléments de comparaisons.
Alors, si vous êtes ouverts d'esprits, et que vous êtes affreusement malades et torturés, ce groupe vous guérira peut-être de tous vos maux !