Il faudra traverser la Manche pour remonter jusqu’aux origines d’Abigail’s Mercy, une formation qui bien que créée en 2002 n’a pas encore beaucoup fait parler d’elle. C’est dorénavant chose faite avec cet album « Salvation », mais peut-être est ce un peu prématuré ?

Le visuel est d’entré de jeu trompeur car si tous les signaux envoyés (look, mise en scène…) par le groupes semblent indiquer une formation à tendance goth métal, il n’en est rien, à moins qu’au Royaume Uni, il suffise d’habiller une chanteuse en corset pour être estampillé « gothique » ? car hormis le premier titre « To hell with angels » vaguement dark avec voix parlée, tout le reste de l’album chemine en direction d’un vieux rock/hard n’roll avec ces bonnes vieilles grosses guitares et un chant qui résonnerait sans peine dans la cabine d’un gros truck sur la route 66…oh yeah, oh yeah !

Du coté du chant féminin, mieux vaudra-t-il également regarder plutôt en direction des Nashville Pussy que vers les Secrets de Morphée (sauf dans les parties chuchotées fantomatiques noyées dans la masse). Deux slow 4. « Sarah » et 6. « Ashes » (des slows…très slow...) essaient pourtant de mettre en valeur la voix de Lindsey, dont le timbre doux...est immédiatement effacé dès que celle-ci force la voix ! La technique globale est on ne peut plus basique (avec une vilaine rythmique sur 7. « Salavation » pompée sur Iron Maiden) et aucune des compositions aux structures archi répétitive ne retient vraiment l’attention. Mieux vaut sans doute arrêter ici la critique de « Salvation », au delà serait de l’acharnement, un album plat et sans grand intérêt.