La tradition folklorique semble avoir une place très importante dans la culture musicale allemande, et cela se remarque par l’émergence de formations talentueuses sachant allier instruments traditionnels et modernité. Bénéficiant d’une excellente production et d’un visuel encourageant, Neun Welten tente une approche tout en séduction avec « Vergessene Pfade », leur tout premier album.

Le terme « folk » peut revêtir plusieurs aspects ; ici pas question d’In Extremo ou Subway to sally. Guitare acoustique et flûte mêlées au bruit du vent ? voilà des sonorité rappelant immédiatement Empyrium, une formation qui à coup sûr a beaucoup influencé Neun Welten, et dont la trace se retrouve dans plusieurs compositions. Les ambiances globales de "Vergessene Pfade" demeurent toutefois moins sombres, mais toujours très mélancoliques, portées par une guitare aux accords simples et magnifiques. Les vocaux ne sont présents que sur le superbe 6. « Svartalfheim », où une voix chuchotée introduit des chœurs féminins, sur lesquels se superpose un chant grave et majestueux, splendide.
La guitare acoustique véritable élément charpente de l’album, domine donc le reste des compositions, parfois accompagnée de flûtes, de clarinette, ou d’un violon remplaçant les parties chantées.

De cet ensemble découle une musique posée, tout en douceur et en mélodies et qui loin d’être dépressive, produit une agréable sensation d’apaisement. Neun Welten frappe donc fort avec "Vergessene Pfade", un album des plus harmonieux qui replongera les citadins en mal de nature dans le calme des forêts.